Trafic de batteries: le Mauricien arrêté à l’île sœur implique un compatriote

Des Mauriciens seraient à la tête d’un vaste trafic de batteries usagées entre La Réunion, Madagascar, l’Asie et le Moyen-Orient. Ashok Nunkomar Manoranjan, le Mauricien de 52 ans arrêté, mardi, à l’île sœur a fait des aveux. Il a expliqué aux autorités françaises qu’il ne serait qu’un pion dans cette filière et que c’est un de ses compatriotes, actuellement au pays, qui tire les ficelles de ce business qui leur rapporte un million d’euros, soit Rs 40 millions, par an. Né à Port-Louis mais installé à Madagascar, Ashok Nunkomar Manoranjan a été appréhendé par la section de recherches de St-Gilles pour trafic international, en bande organisée, de batteries usagées à l’issue d’une enquête qui a démarré il y a trois ans. À l’époque, au moins 105 tonnes de batteries usagées avaient été saisies par les douanes réunionnaises alors qu’elles devaient être acheminées par bateau vers Madagascar où elles seraient ensuite dirigées vers la Chine, l’Inde ou le Pakistan. Ce, après que le plomb dans ces batteries aurait été extrait par des enfants. Proche de l’équipe malgache de rugby, Ashok Nunkomar Manoranjan a été placé sous contrôle judiciaire mercredi, après avoir été présenté devant la juge d’instruction Françoise Pétureaux. Il devra être de nouveau entendu dans les jours à venir. Mis en examen pour contrebande de déchets dangereux en bande organisée, il risque dix ans de prison.