Environ 15 syndicalistes menés par Reaz Chuttoo ont tenté d’empêcher la tenue d’un atelier de travail consultatif public-privé sur le Trade In Services Agreement (Tisa) organisé par le ministère des Affaires étrangères, le mardi 15 novembre, à l’hôtel Hennessy Park, à Ébène. Ils reprochent au gouvernement de vouloir signer le Tisa sans consultation avec la société civile et accusent le ministère des Affaires étrangères de ne pas les avoir invités à cet atelier de travail consultatif.
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« Les droits des travailleurs sont soulevés dans le cadre du Tisa, notamment concernant la privatisation (de différents services publics) et le rôle des syndicats. Toutes les négociations qui se sont déroulées sont restées secrètes. Nous ignorons les conditions imposées par les États-Unis et par l’Union européenne. Le Tisa vise la privatisation de la communication, de l’éducation, de la santé et du transport, entre autres. Plus grave, il y aura la possibilité (pour les instances internationales) d’imposer des révisions de la loi », lance Narendranath Gopee, président de la Federation of Civil Service and Other Unions.
Le ministre des Affaires étrangères Vishnu Lutchmeenaraidoo a dû venir d’urgence à Ébène. Il a pris la parole pour affirmer que contrairement à ce que disent les syndicats, le gouvernement n’est pas obligé de ratifier le Tisa le 5 décembre, et qu’il n’est lui-même pas tout à fait en faveur de cette entente. « Les syndicats sont venus et ont objecté (à la tenue de l’atelier de travail). Il y a certainement des revendications valables. Mais il est clair que nous ne signerons pas le Tisa le 5 décembre », a-t-il déclaré.
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