Tourisme : l’insécurité reste une préoccupation des opérateurs

L’insécurité à Maurice n’est pas encore alarmante pour le secteur du tourisme, selon des observateurs. Néanmoins, la hausse des délits 3% en 2016, notée par Statistics Mauritius, ainsi que la couverture médiatique mondiale des crimes sur des étrangers, peuvent avoir un impact sur la confiance des touristes. Pour Sen Ramsamy, directeur de la Tourism Business Intelligence, il y a une perception dans certains pays qu’à Maurice l’insécurité devient inquiétante. Et Sen Ramsamy de citer certaines précautions que conseillent des gouvernements comme celui du Royaume-Uni à ses ressortissants en voyage à Maurice.

« Nous n’avons pas atteint un niveau important d’insécurité à Maurice. Mais les crimes ainsi que le problème de la drogue sont relayés à l’international. Cela crée une certaine perception qu’à Maurice il faut faire attention. En Europe et au Moyen-Orient, les dispositions de sécurité sont drastiques. À Maurice, nous ne sommes pas dans une situation alarmante, mais l’insécurité peut avoir un impact psychologique sur les visiteurs », juge le directeur de la Tourism Business Intelligence. Ce dernier estime que les parties prenantes doivent travailler d’arrache-pied pour améliorer le niveau de sécurité à Maurice.

Justement, comme le rappelle Jocelyn Kwock, ‘Chief Executive Officer’ (CEO) de l’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM), des réunions entre le ministère du Tourisme et les parties prenantes ont lieu régulièrement. Elles ont pour objectif d’améliorer la sécurité des touristes. « Avec la médiatisation accélérée, quand il y a des problèmes, les informations vont très vite partout dans le monde. De nouveaux protocoles sont en cours de préparation suite aux réunions des parties prenantes avec le ministère du Tourisme. Du côté des hôteliers et d’autres opérateurs touristiques, des mesures sont aussi adoptées. Le problème est pris au sérieux même si on ne peut pas parler de recrudescence de l’insécurité. Les touristes restent toutefois une cible. Je suis plus optimiste pour les chiffres du début de l’année 2017 », a expliqué Jocelyn Kwock.