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Tour du monde en voilier : la famille Le Court regagne Maurice après trois ans

La famille est revenue aux bases de la vie primaire.

Le 29 juillet 2019, la famille Le Court entame un tour du monde en voilier. Elle rentre à Maurice le samedi 20 août 2022. Ce tour du monde n’a pas été de tout repos car il a coïncidé avec la pandémie de Covid-19. 

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Isabelle et François Le Court, accompagnés de leurs enfants Arthur et Camille, ont fait le tour du monde en voilier. Une décision motivée par l’envie de découvrir le monde, de faire une pause et de donner un sens à la vie. Cette famille est arrivée à Maurice le samedi 20 août après trois ans. Elle a documenté son périple sur la page Facebook Sailing Géro. 

Les sentiments sont mitigés. « Nous avons envie de revoir la famille, les habitants et renouer avec les traditions. Mais nous perdons cette liberté que nous avions à bord du voilier », dit Isabelle Le Court. 

La décision d’entamer un tour du monde a été prise en février 2018. « On s’est concerté avec les enfants d’abord. En juillet de la même année, le bateau a été acheté. Pour nous adapter à la vie sur le voilier, nous l’avons habité pendant huit mois avant de partir », raconte Isabelle Le Court. 

La motivation pour ce tour du monde est venue après qu’un projet professionnel est tombé à l’eau. « Notre fournisseur en Afrique du Sud a commencé un partenariat en Amérique et nous a demandé de patienter. Au bout d’un an, nos ressources se sont épuisées. Nous avons voulu donner un sens différent à la vie », fait-elle comprendre. 

Le périple

Les Le Court quittent Maurice le 29 juillet 2019. François Le Court est le capitaine de l’embarcation. Elle se dirige vers Madagascar, le Mozambique et l’Afrique du Sud. « Quand on a quitté l’Afrique du Sud, on a commencé à entendre parler de l’apparition d’un nouveau virus en février 2020. On est arrivé à Sainte-Hélène après douze jours de navigation. »

Entre-temps, l’épidémie se propage en Europe et en Asie. Certains pays ferment leurs frontières et instaurent le confinement. Le voilier arrive au Brésil la veille de la fermeture des frontières. « La situation était angoissante. Nous sommes restés pendant un mois et demi et nous avons fait le plein de nourriture. » 

Comme Isabelle Le Court et ses enfants ont la nationalité française, ils se rendent en Guyane française. Ils respectent la quarantaine. En juillet 2020, la famille prend la direction de La Grenade dans les Caraïbes. Après quelques semaines, cap sur la Martinique. L’adaptation s’avère difficile. 
Après quatre mois, le voyage se poursuit vers le Panama. Cependant, le pilote automatique est endommagé. La famille doit attendre un mois et demi, le temps d’avoir la pièce de rechange. 

L’aventure n’est pas de tout repos. L’étai se casse. Un arrêt est fait aux îles Marquises, soit un des archipels de la Polynésie française. « Le peuple est généreux et admirable. Nous avons fait des découvertes enrichissantes », indique Isabelle Le Court. Les îles Tuamotus, Moorea, Bora Bora et Tahiti figurent aussi sur l’itinéraire. 

Puis, la traversée est faite jusqu’en Australie et le génois se déchire. En attendant les réparations, la famille passe quatre mois à Brisbane et deux mois à Darwin. Un arrêt est aussi fait à Christmas Island et les îles Cocos. En route pour Maurice, le pilote automatique se casse à nouveau. Le voilier accoste donc Rodrigues. Il quitte l’île pour Port-Louis le mercredi 17 août. 

Retour aux sources

Isabelle Le Court admet qu’elle ne connaissait rien aux voiliers avant ce tour du monde. Son époux François Le Court a, lui, pratiqué la navigation pendant une quinzaine d’années. « La communauté des voiliers est joviale et soudée. Nous avons fait de belles rencontres », soutient-elle.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le tour du monde en voilier ne coûte pas aussi cher. « Quand nous vivons dans une maison, nous avons des frais fixes à payer comme les prêts et les factures », explique Isabelle Le Court. La famille a appris à vivre dans la simplicité et à assurer une gestion des ressources. 

La production d’électricité doit être gérée efficacement. Un dessalinisateur produit 30 litres d’eau par heure. « On est revenu aux bases de la vie primaire. On a fait la vaisselle à l’eau salée. La lessive a été faite avec le minimum d’eau possible », souligne-t-elle. 

« Ce tour du monde nous a permis de remettre les pendules à l’heure. On revient à ses limites et ses priorités », affirme Isabelle Le Court. D’ailleurs, la famille va continuer à vivre sur le voilier à Rivière-Noire. « Nous avons tout vendu et sommes partis avec nos économies. »

Deux tours du monde pour le voilier

Le couple Le Court a acheté le voilier dans un état de prêt à partir. « Je suis allée à La Réunion où vivent mes parents pour leur annoncer notre décision de faire le tour du monde. Durant mes recherches, j’avais vu que le voilier serait aussi sur l’île sœur. On a eu le coup de foudre et on l’a ramené à Maurice », confie Isabelle Le Court qui est née à La Réunion de parents mauriciens. Elle raconte qu’une famille française avait déjà fait le tour du monde dans cette embarcation. Une autre l’a acheté à Tahiti et s’est arrêtée à La Réunion. 

Scolarité des enfants

Isabelle et François Le Court ont trois enfants. Leur fils aîné n’a pas fait partie de l’aventure. Arthur est aujourd’hui âgé de 14 ans et Camille a 12 ans. Durant la première année du périple, les enfants ont suivi les cours au CNED (Centre national d’enseignement à distance). Mais cela exigeait une connexion internet régulière et il était difficile d’en avoir lors du déplacement. Ainsi, les enfants ont fait l’école à bord avec leurs parents. « Ce n’était pas la partie la plus facile à faire », concède Isabelle Le Court. 

 

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