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Tour d'Espagne : les manifestants envahissent le parcours dans le centre de Madrid

Des manifestants propalestiniens, rassemblés par milliers pour la dernière étape du Tour d'Espagne, ont pénétré sur le parcours de la course dans divers points du centre-ville de Madrid avant le passage des coureurs, entraînant l'interruption de facto de la course.

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Sur Gran Via, en plein coeur touristique de la ville, à Atocha, près de la gare centrale, mais aussi Plaza de Colon, les manifestants ont en fin d'après-midi fait tomber les barrières qui protégeaient le parcours, empruntant les avenues que devaient prendre les cyclistes pour un parcours répété plusieurs fois dans la ville.

A Atocha notamment, les policiers ont répliqué en chargeant les manifestants, et en lançant des grenades lacrymogènes, avant de laisser les manifestants déambuler.

Dans la foulée, les coureurs ont mis pied à terre pour évaluer la situation, à environ 56 km de l'arrivée, avant de repartir au ralenti, encadrés par les voitures de la direction de course, puis de s'arrêter à nouveau.

Depuis son arrivée sur le territoire espagnol, la course a été quasi quotidiennement le théâtre de manifestations propalestiniennes ciblant notamment l'équipe Israel-Premier Tech. Elles ont fortement perturbé les coureurs, dont certains ont chuté lors d'incidents, et plusieurs étapes ont dû être écourtées par les organisateurs.

Dans un pays où la cause palestinienne est très populaire, ces manifestations ont en outre lieu en période de grande tension entre le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez et celui de Benjamin Netanyahu, après notamment l'annonce récente par le Premier ministre espagnol de mesures destinées à "mettre un terme au génocide à Gaza".

Dimanche, avant les incidents de l'après-midi, Pedro Sanchez a dit son "admiration" pour les manifestants, tout en rappelant son "respect" des sportifs - dans la droite ligne de plusieurs membres de son gouvernement, dont la porte-parole et ministre des Sports Pilar Alegria, qui a même suggéré de réserver aux sportifs israéliens le même traitement qu'aux Russes après l'invasion de l'Ukraine.

Longtemps plutôt discrète sur le sujet, l'opposition de droite a finalement de son côté multiplié les attaques ces derniers jours, ciblant tout particulièrement le gouvernement.

"Quel triste spectacle", s'est lamenté le chef de file du Parti populaire Alberto Nunez Feijoo samedi sur X: "Plutôt que de voir des ministres l'encourager (les manifestations, ndlr), le gouvernement devrait les condamner, les dénoncer et les éviter".

© Agence France-Presse

 

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