Torture alléguée : l’interrogatoire de trois policiers arrêtés se poursuit au CCID

Les trois policiers arrêtés à savoir le sergent Badal Reedoye et l’inspecteur Kailash Deeroochoonee et le constable Gokhool sont actuellement interrogés dans les locaux du Central Criminal Investigation Department (CCID). Plus tôt, ils ont été traduits devant le tribunal de Pamplemousses, ce mardi 31 mai, sous une charge provisoire de ʹ torture by public official ʹ.  

Des dispositions spéciales avaient été prises pour que les trois policiers puissent se présenter devant le magistrat sans anicroche. Lorsqu'ils sont arrivés au tribunal de Pamplemousses, environ 50 personnes se sont rassemblées à l'extérieur et les ont accusés d'être des « criminels » tandis qu’une autre femme, elle, s’est mise à pleurer parce que son fils avait été victime de telles atrocités dans le passé, dit-elle.  

Les trois policiers arrêtés ont emprunté un passage privé, réservé aux magistrats du tribunal. Ils ont été conduits dans la salle d'audience numéro 3. Et, ils ne portaient pas de menottes. En raison de l'espace disponible dans la salle d'audience et des conditions sanitaires, l’accès était limité. Il y avait quatre bancs, et seules quatre personnes par banc étaient autorisées dans la salle d'audience.  

L’inspecteur Kailash Deerochoonee était vêtu d'un costume alors que les deux autres suspects eux portaient des sweats à capuche noirs. Pendant que les prévenus attendaient le magistrat sur le banc, certains de leurs collègues sont venus les saluer et sympathiser avec eux.

L'audience a duré environ trente minutes. La police a objecté à leur remise en liberté. Raison : il y a un risque qu’ils interfèrent avec des témoins. Aussi, c’est pour leur propre sécurité qu’ils ont été reconduits en cellule policière. 

Ainsi, les trois policiers ont été reconduits en détention. Ils comparaîtront devant la justice le 7 juin prochain.  Rappelons que ces trois policiers ont été arrêtés hier, après avoir été identifiés par l’une des victimes, figurant sur l'une des trois vidéos d’actes de torture en circulation.