Torture alléguée : l’aile féminine du PMSD « secouée » et « horrifiée »

Des « actes de barbarisme » et « vicieux ». Tels sont les propos de Malini Sewocksingh après la circulation des vidéos sur les réseaux sociaux où l’on aperçoit trois hommes menottés subissant des actes de torture entre les mains de policiers.

L’aile féminine du Parti Mauricien Social-Démocrate (PMSD) était face à la presse ce jeudi après-midi 2 juin.  La trésorière des bleus, Malini Sewocksingh affirme que l’aile féminine est « secouée » et « horrifiée » par « ces actes de barbarisme, de cruauté et vicieux dont ces personnes ont été traitées ». Malini Sewocksingh dit espérer que des femmes n’ont pas été soumises à de tels traitements.  Elle indique que l’équipe légale est prête à assister les familles des victimes.

Selon l’ex-ministre de l’Égalité du genre, Aurore Perraud, « nou tou Morisien dan senn bato, peu import nou lapartenans religiziez, etnik, peu inport nou lapartenans kominoter, tou dimounn dan mem bato ». Elle concède qu’il y a de « bons policiers » au sein de la force policière. Cependant dit-elle, « nous avons plusieurs troupeaux de brebis galeuses ».  Elle parle d’un « évènement traumatisant ».

Anisha Aujayeb, autre membre de l’aile féminine du PMSD a, pour sa part, évoqué un « traitement dégradant et humiliant ». Selon elle, l’État a  déboursé Rs 24,3 millions en une année pour payer les policiers suspendus pour cause d’enquête.  « B kisann-la pe pey zot ? » se demande-t-elle.  

« Kan nou pe tande ki sa bann offisie CID Terre-Rouge-la inn finn arete bien bon. Kan zot investigasion pou fini ? Kan li pou arete ? eski antretan eski li juste ki mwa, ki ou, ki mwa ou ki sa misie ki zot finn tortire-la, eski li juste ki nou kontinie pey saler pou bann offisie  ki finn sispann » ? s’est-elle interrogée.  Ce n’est pas acceptable, dit-elle.

La présidente de l'aile féminine du PMSD, Véronique Leu-Govind, se demande comment se fait-il que selon elle, « le Premier ministre ne soit pas au courant de ce qui se passe dans la force policière ».