Interview

Toriden Chellapermal de la MCCI Business School : «Tous nos diplômés trouvent un emploi en moins de trois mois»

Les métiers de service et ceux qui touchent la créativité, l’innovation et les nouvelles technologies sont porteurs d’avenir. C’est ce qu’indique le Chief Executive Officer de la MCCI Business School, Toriden Chellapermal. Cependant, dit-il, il faut adopter une formule d’études proche du monde des entreprises.

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Jusqu’à présent, quel est le nombre d’étudiants qui sont diplômés à la MCCI Business School et dans quelles filières en particulier ?
Tous les ans, on compte une centaine d’étudiants qui obtiennent leur certificat après  avoir réussi leurs examens en Brevet de Technicien Supérieur (BTS), licence et Masters. Nous travaillons en collaboration avec le gouvernement français et plusieurs institutions dont les universitaires partenaires telles qu’IAE de Poitiers. Comme son nom indique, la MCCI Business School offre des cours axés sur le business mais aussi des formations en marketing, gestion et communication. Depuis l’année dernière, il y a aussi des cours sur le tourisme. À ce jour, nous avons formé quelque 2 000 professionnels qui occupent aujourd’hui des postes de responsabilité dans différents secteurs d’activité tant à Maurice que dans la région de l’océan Indien.

Le mismatch entre les qualifications des jeunes et la demande des employeurs dans le monde du travail est souvent à déplorer. Quel est votre constat ?
Très honnêtement, je dois dire que nous sommes en quelque sorte un modèle en formation puisque les BTS auxquels nous préparons nos étudiants sont des diplômes à finalité professionnelle. Les étudiants sont appelés à faire des stages en entreprise ou encore des projets d’entreprise. Je suis fier de dire que jusqu’à présent, tous nos étudiants ont trouvé de l’emploi en moins de trois mois. Souvent, ils sont déjà repérés par des employeurs lors de leurs stages.

Nous avons une formule qui est très proche du monde des entreprises. En sus de cela, depuis l’année dernière, nous avons introduit le modèle de l’alternance qui permet d’étudier et de travailler en même temps sous le sponsorship de l’entreprise et avec l’aide du gouvernement sous le Dual Training Programme. C’est le modèle de l’avenir car il correspond aux besoins des entreprises. Ce sont les employeurs qui déterminent les besoins et engagent les étudiants dans ce programme. D’autre part, cela permet aux étudiants de préparer leurs diplômes tout en étant pris en charge par une entreprise.

Selon vous, quels sont les métiers porteurs dans un avenir proche ?
Les métiers évoluent énormément. On va de plus en plus vers des métiers de service et tout ce qui touche à la créativité, l’innovation et les nouvelles technologies. Puisqu’il y a une demande pour ces services, les métiers associés demeurent porteurs. Les domaines restent les mêmes mais c’est la manière d’appréhender qui change. Si on prend l’exemple de l’informatique, aujourd’hui un jeune s’intéresse plus au développement d’un site et l’utilisation des réseaux sociaux qu’aux solutions.

Le taux de chômage à Maurice, surtout chez les jeunes, est-il alarmant ?
Forcément. Quand un jeune n’obtient pas un emploi à la sortie de l’université, c’est frustrant. Je pense qu’on doit rester très vigilant par rapport aux formations qu’on offre et aux débouchés. C’est pourquoi nous faisons très attention à la qualité de l’enseignement et à la reconnaissance des diplômes que nous délivrons. Par ailleurs, on s’assure que les jeunes étudiants sont très proches du monde des entreprises.

 

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