Tiktok Craze - Niveda Moorghen : la force à travers les réseaux sociaux

La vidéo « Satini Sevret » a fait le buzz sur TikTok le 26 avril. Elle a été réalisée par Niveda Mooghen. « Comme beaucoup le faisaient auparavant, je suis allée pêcher des “sevret larivyer” pour un “satini sevret”. Ce plan est apprécié par de nombreux Mauriciens, mais il se raréfie. Mais je ne m’attendais pas à ce que la vidéo reçoive tant d’appréciation », dit cette entrepreneure de 25 ans. En effet, la vidéo a enregistré 18 000 « likes » et 867 partages. 

Niveda Moorghen aime mettre en avant les modes de vie d’antan et la culture mauricienne dans ses contenus. « À travers TikTok, je promeus la culture mauricienne et j’encourage les jeunes à la découvrir ou à la redécouvrir. On doit accepter notre identité et être fière du mauricianisme », avance cette habitante de L’Escalier. 

Elle veut partager des ondes positives par le biais de ses vidéos. C’est la raison pour laquelle elle réalise des contenus sur la nourriture, les produits cosmétiques et les astuces, les sorties ainsi que les séjours à l’hôtel. Sa première vidéo sur TikTok était la découverte d’un lieu. « Je me suis lancée sur TikTok l’an dernier, car l’application est la plateforme de vidéo par excellence. Il est différent d’Instagram. Les internautes peuvent facilement faire défiler les vidéos. J’ai voulu faire découvrir des lieux aux utilisateurs. TikTok me permet aussi de découvrir d’autres sites, grâce aux contenus des autres. »

Au fil des semaines, elle s’est mise à promouvoir les petites entreprises et leurs produits gratuitement. « La pandémie de Covid-19 a eu un impact sur les affaires des petites entreprises. Si TikTok me permet d’aider ceux qui comptent sur les revenus de leur business pour mettre un repas sur leur table, je suis heureuse d’apporter mon soutien », indique-t-elle. Ainsi, elle va souvent dans les snacks, paie pour sa commande et partage ses impressions sur la nourriture. Elle collabore avec certaines marques et enseignes. 

La jeune femme gère elle-même son entreprise : « Au Revoir ». Elle propose des vêtements pour dames et des bijoux. Le 9 mai marque les deux ans d’existence de « Au Revoir ». Elle aime les belles parures. 
« Quand j’avais 16 ans, je ne trouvais pas un capuchon stylé et à mon goût. Avec l’aide de mes parents, j’ai commencé à faire venir des vêtements. Je les vendais en ligne. L’argent provenant de la vente m’a aidé à payer mes leçons. » Elle est une ancienne étudiante du Mahatma Gandhi Secondary School de Nouvelle-France. Mais elle n’a pas pu développer son entreprise, car elle se concentrait sur ses études. 

Après avoir suivi des cours de comptabilité de l’Association of Chartered Certified Accountants, elle a obtenu le travail de ses rêves dans une banque. « J’étais heureuse, mais j’ai vite ressenti un manque. Pendant la pandémie, j’ai travaillé de la maison et j’ai commencé à avoir des activités physiques. J’ai fait travailler mes méninges et j’ai réalisé que mon entreprise m’apportait de la satisfaction », relate-t-elle. Avec le soutien de ses parents et de son fiancé, elle a lancé « Au Revoir ». « Au Revoir », car elle prenait congé de ses moments de doutes. 

Elle indique que les réseaux sociaux l’ont aidée à être forte, à comprendre et à cohabiter avec les autres internautes. « Il est vrai que tout le monde ne sera pas d’accord avec votre opinion. Si c’est une critique constructive, on la met en pratique pour nous améliorer. Sinon, on fait le choix d’ignorer les critiques négatives, afin de ne pas affecter notre santé mentale. »