Tiktok craze - Ayesha Coonjobeharry : hors norme et alors ?

« Les gens me disaient de faire un régime, me traitaient de grosse vache… » Blessée, découragée, complexée par les commentaires grossophobes et les propos injurieux, Ayesha Coonjobeharry finit par quitter TikTok. Avant de se rebiffer. Aujourd’hui, la jeune esthéticienne de 21 ans compte plus de 98 700 abonnés et 1,8 million de likes. 

Ayesha Coonjobeharry, qui travaille à son compte, s’est inscrite sur TikTok alors que la plateforme s’appelait encore Musical. « Au début, je me contentais de suivre les vidéos des autres, puis j’ai décidé de me lancer. Ma première vidéo avait eu 32 likes en deux jours. Pour moi, c’était un exploit. Je me suis vraiment mise à faire des vidéos de comédie par la suite. »

Sauf que les commentaires haineux la démotivent. Jusqu’à ce qu’en décembre 2021, elle se relance sur la plateforme en créant le hashtag #chubbygurl. « Je me suis demandée pourquoi je devrais arrêter de faire des vidéos TikTok à cause du regard des gens. Une personne ronde ne peut-elle pas faire TikTok ? »

La jeune femme gagne alors en popularité et rencontre le groupe de tiktokeurs Slayers10. « J’ai fait mon premier TikTok en duo et j’ai récolté 10 000 likes et 179 000 vues. » Elle enchaîne les collaborations, concepts, duo et « lives » pour mieux trouver sa voie sur TikTok et gagne ainsi en confiance. « Aujourd’hui, grâce à Slayers10, je propose des vidéos qui transmettent des messages forts, motivants. Je parle beaucoup de ‘bodyshaming’, car j’en ai moi-même été une victime sur les réseaux sociaux. » 

Ses vidéos de danse, de comédie ou encore romantiques deviennent souvent virales en très peu de temps. L’une a notamment cumulé 622 000 vues. « Je suis fière de mon parcours sur TikTok. Être jugée ne me touche plus. Dès que je vois des commentaires négatifs ou qui critiquent ma morphologie, je les efface sans les laisser m’affecter », affirme Ayesha Coonjobeharry. 

Cette assurance, elle l’a acquise au fil des expériences et avec le soutien des autres tiktokeurs de Slayers10 qui sont très solidaires. « Je suis sans cesse à la recherche de nouvelles collaborations car chacune m’enrichit sur le plan personnel », conclut la jeune femme.