Le gouvernement met les bouchées doubles pour promouvoir la technologie open source à Maurice. Cette volonté se traduit par une multitude de stratégies, plans, programmes, sociétés et centres.
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La tendance globale dans le monde est à la technologie open source. C’est du moins l’opinion de Yogida Sawmynaden, ministre de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation. « La numérisation est devenue synonyme de différentes technologies telles que les mobiles, les réseaux sociaux, les capteurs, le big data et le cloud computing. Mais il semble que l’open source ait autant d’influence que toutes les autres technologies réunies. Certains experts pensent que la révolution numérique est alimentée par elle », a déclaré Yogida Sawmynaden lors d’un atelier de travail, jeudi, à l’hôtel le Méridien, Pointe-aux-Piments. Cet atelier de travail était organisé par le National Computer Board (NCB).
Transition
La désignation open source, ou code source ouvert, s’applique aux logiciels informatiques dont l’accès est ouvert au grand public. Ainsi, chacun peut contribuer au développement et à l’amélioration de ces programmes, à condition bien sûr d’avoir les compétences requises en informatique. C’est dans ce contexte que le gouvernement mauricien a élaboré, à la suite d’une décision du Cabinet ministériel en mai 2016, une National Open Source Policy and Strategy (NOSP), une Free Open Source Society for Mauritius (FOSSM) et un National Open Source Excellence and Competency Centre (NOSECC). Le NOSECC tombe sous l’égide du NCB.
La FOSSM est un partenariat public privé qui a la charge d’appliquer le National Open Source Action Plan (NOSAP). Le NOSAP doit permettre à long terme une transition dans l’écosystème des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) à Maurice à travers l’application du Open Source Software Program (OSSP). Quant au NOSECC, il est animé par des employés du NCB et dispose d’un budget minime, selon le ministre de tutelle. Parmi les objectifs du NOSECC, il y a le soutien aux écoles primaires et secondaires pour l’adoption de projets en lien avec l’open source.
Le ministre de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation a estimé que l’accès ouvert a notamment permis une baisse des coûts du développement des logiciels et a contribué à l’émergence de nouveaux business models. « Quand on considère les leaders du monde digital tels que Google, Amazon, Facebook et même Apple, il est clair qu’ils doivent leur succès à cette technologie. D’ailleurs, même Microsoft l’adopte », a commenté Yogida Sawmynaden.
En sus de l’open source, a déclaré Yogida Sawmynaden, son ministère travaille actuellement sur la mise en place du portail National Open Data, en collaboration avec le NCB. Les utilisateurs y trouveront des liens vers les services de la fonction publique. L’objectif est de créer des opportunités d’affaires autour du développement des programmes, de l’analyse des données et de l’innovation, entre autres.
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