TIC - 2017 : des investissements majeurs dans la formation

Un rapport émis par le Board of Investment souligne que 2016 a été l’année de la transition vers les opérations à forte valeur ajoutée dans le secteur des TIC. Le Board annonce travailler davantage sur l’investissement dans la formation pour 2017.

Le secteur mauricien des Technologies de l’Information et de la Communication (Tic) a franchi une étape de son développement en 2016 en mettant encore plus l’accent sur les activités à haute valeur ajoutée. C’est en substance ce qui ressort du rapport « Industry Review 2016 ICT/BPO » du Board of Investment (BoI). Ce document a été rendu public le lundi 16 janvier 2017 lors d’une cérémonie au siège de l’agence de promotion des investissements à Port-Louis. Cela, en présence d’Étienne Sinatambou, ministre des Tic.

D’abord, le rapport note qu’entre 2014 et 2016, le taux de croissance annuel est en moyenne de 6,5 %. Le nombre de compagnies du secteur est passé de 700 en 2015 à 750 en 2016, et le nombre d’employés a grimpé à 23 000. 53 % d’entre eux travaillent dans l’externalisation (BPO).

Rajeunissement

Les auteurs du rapport indiquent que cette activité est marquée par des opérations plus poussées comme la finance, la justice, l’ingénierie et le design. La demande est en croissance pour des technologies émergentes comme la dématérialisation informatique (cloud computing) et la programmation.

Le document souligne que 2016 a été une année de rajeunissement du secteur des TIC, caractérisée par une croissance mais également par une diversification des principales compagnies existantes. « Une transition de ‘faites le bon marché’, à ‘faites le différemment’ a aussi été notée où la plupart des compagnies locales se réinventent elles-mêmes afin de survivre et de garder le rythme des besoins de changements du marché », peut-on lire dans le rapport.

Le BoI souligne que 35 % des entreprises du secteur sont des start-ups employant entre une et neuf personnes dans des secteurs « d’avant-garde », comme le marketing digital, les réseaux sociaux et les services de développement web.

Sur les 750 entreprises du secteur, 47 % sont dans le secteur de l’externalisation informatique (ITO), 32 % dans le (BPO), 18 % dans les services informatiques et  3 % dans l’ITO et le BPO combinés.

Enfin, au niveau des investissements dans le secteur, 56 % sont d’origines mauriciennes, 27 % d’Europe (hors Royaume-Uni), dont 85 % de France, 5 % du Royaume-Uni, 4 % d’Afrique, (dont 90 % d’Afrique du Sud), 3 % d’Amérique du Nord, 3 % d’Asie et du Pacifique dont 50 % d’Inde et 2 % de l’océan Indien.

Étienne Sinatambou rappelle que le secteur des Tic représente le troisième pilier économique du pays et qu’il se porte bien. De son côté, le directeur du BoI annonce qu’en 2017, l’agence se penchera davantage sur les investissements dans la formation.