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Thomas Mathew: au chevet d’Apollo Bramwell

C’est un pur produit de la maison Apollo qui a été choisi pour gérer récemment l’hôpital Apollo Bramwell, à Maurice. Thomas Mathew, intronisé Chief Operations Officer de l’institution de Moka, a trois mois pour relever ce défi notamment jusqu’à fin décembre, date à laquelle s’achève son mandat. Le ressortissant indien considère comme un ‘honneur’ la confiance placée en lui. Son allure juvénile ne doit tromper personne. À 39 ans, Thomas Mathew, originaire du Kerala, possède une expérience à tous les niveaux de la gestion hospitalière, acquise à la branche Apollo de Tamil Nadu. Titulaire d’un master en ‘management’, de Chennai, il a, tour à tour, été affecté au service technique, au département radiographie et à celui des ressources humaines. « L’Apollo Hospital Group, explique-t-il, compte une quarantaine d’hôpitaux, avec  8 000 lits et il est parmi les plus importants dans son domaine en Asie ». Durant ses douze années passées à Chennai, Thomas Mathew s’est vu confier la gestion d’un établissement abritant quelque 600 lits. Son affectation à Maurice, en 2010, s’inscrit dans une logique stratégique de la direction d’Apollo Bramwell consistant à rehausser le niveau des services de cet établissement, avec un accent particulier sur la formation du personnel.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"3449","attributes":{"class":"media-image wp-image-2759","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"598","alt":"Thomas Mathew"}}]] Thomas Mathew: « C’est le travail en équipe qui peut donner des résultats et qui se voit attribuer le mérite
du succès. »

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/div> « En fait, depuis la création de l’hôpital Apollo Bramwell, il existe un suivi de vérification des normes internationales qui correspond à la fois aux attentes des clients mauriciens et étrangers. Un tel établissement nécessite environ 5 à 6 années pour atteindre ce niveau, mais cette vérification et sa mise en œuvre sont une procédure qui est toujours réactualisée », soutient Thomas Mathew. Si la situation dans cet établissement s’est compliquée dans le sillage de l’affaire BAI, il lui reste toujours une réputation ainsi qu’un personnel sur lesquels Thomas Mathew compte s’appuyer pour rebâtir la confiance. « Cet hôpital n’a pas été bâti au hasard. L’établissement a été conçu à partir d’une vision très élaborée et haut de gamme qui a nécessité de lourds investissements, tant en équipements qu’en formation du personnel. Mais, il y a aussi d’autres partenaires, comme les assureurs et les médecins entre autres, dont nous avons préservé la confiance. La balle est aujourd’hui dans notre camp, à commencer par moi-même. » Mais comment retrouver la confiance érodée par des facteurs qui dépassent les portes de la clinique ? C’est sans doute là qu’intervient l’expérience du nouveau directeur d’Apollo Bramwell, ainsi que sa naturelle aptitude à la communication.  Dans l’établissement, il n’existe aucun service qui n’ait échappé à des visites quotidiennes,  de la cuisine à l’Intensive Care Unit, en passant par la pharmacie. « Il faut que le personnel se rende compte de ma présence dans tous les services, afin qu’à son tour, il ressente la nécessité de donner le meilleur de lui-même. C’est le travail en équipe qui peut donner des résultats et qui se voit attribuer le mérite du succès. Je veux seulement être cet élément catalyseur », indique notre interlocuteur. Si la confiance du personnel peut être gagnée, c’est aussi parce que le jeune directeur, dès son arrivée, a pu rapidement s’intégrer au quotidien des Mauriciens. « A Rose-Hill, où j’ai emménagé dans un appartement avec mon épouse Susan, il y a avait quelques médecins indiens. L’hôpital avait bien facilité les choses, mais il me fallait m’intégrer ici. Les Mauriciens m’y ont aidé, grâce à leur gentillesse et leur disponibilité. À aucun moment, je ne me suis senti étranger à Maurice. En fait, je passe toujours pour un Mauricien, à condition de ne pas parler », explique Thomas Mathew  en souriant. Durant ses cinq années à Maurice, il s’est si bien senti  ‘comme chez lui’ que deux garçons ont vu naissance dans l’île et sa femme s’est fait embaucher comme chargée de cours en physiothérapie à l’Université de Maurice.  Cette intégration, dit-il, impacte directement sur son travail à Apollo Bramwell. « Je comprends mieux la psychologie du personnel et l’interaction passe nettement mieux. Il m’est plus aisé de leur faire comprendre les objectifs de l’entreprise.  À mon niveau, le fait de me sentir bien dans ma peau, me permet de commencer mes journées du bon pied ». Aujourd’hui installé à Moka, afin d’être à proximité de son lieu de travail, Thomas Mathew sait qu’il doit mettre tout en oeuvre pour relever ce défi qu’il n’a jamais connu dans sa carrière. « Je le prends comme une expérience. Comme je suis très croyant,  je me dis que les succès et les épreuves viennent à nous au-delà de notre volonté. »  Mais, sa route, reconnait-il, est pavée davantage de bonne volonté. « Je ne peux pas me plaindre. Je suis venu dans un beau pays, les gens m’ont bien accueilli. C’est pourquoi je me dis qu’à Apollo Bramwell, il ne s’agit pas d’un défi mais d’une épreuve qui peut être surmontée grâce au travail d’équipe ». Souhaite-t-il rester à Maurice, une fois son mandat terminé ? Thomas Mathew préfère ne pas s’avancer pour le moment. Mais entretemps, il a commencé à apprendre le français, alors que sa fille Joanna, scolarisée à Maurice, balbutie des mots en créole. Des signes qui en disent long sur ses projets….
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