Thomas Lolotte tué dans un accident de moto à Goodlands

Louis Juliano Thomas Lolotte, âgé de 29 ans, souhaitait partager plus de temps avec son épouse et leur petite fille de 3 ans. Dimanche dernier, le jeune papa avait passé la journée auprès des siens dans sa maison à Madame-Azor, Goodlands. Dans la soirée, il a pris sa motocyclette pour déposer une cousine dans la localité. Mais sur le chemin du retour, le malheur a frappé. Thomas a perdu le contrôle du deux-roues et a percuté un mur. L’impact a été violent. Il n’a pas survécu.

Sejolene Lolotte, son épouse, tente de tenir le coup malgré cette douloureuse perte. Thomas était originaire de Grand-Baie. Ils se sont connus en 2015. « À l’époque, nous travaillions dans un centre d’appels. Il était gentil, bon travailleur et très débrouillard », raconte la veuve. Des qualités que Sejolene a tout de suite appréciées. Ils sont tombés amoureux. Dès lors, ils ne se sont plus quittés.

De leur union est née une fille, une nouvelle étape dans leur vie conjugale. Thomas veillait à ce que sa petite famille ne manque de rien. Il travaillait dans une compagnie d’entretien. « Il devait se réveiller tôt pour être sur son lieu de travail à Grand-Baie à 6 h 30 », explique Alain Mudhoosoodun, le beau-père de la victime. Mais récemment, le jeune homme avait intégré une autre entreprise du même secteur à Morcellement-Petit-Village. « Ce n’est qu’à une quinzaine de minutes d’ici. Il pouvait rentrer chez lui vers 17 heures », poursuit le beau-père. 

Pendant son temps libre, Thomas s’occupait volontiers de diverses choses à la maison. « Il pouvait tout faire. Li ti kontan fer zasar, kwi manze, met lord dan lakaz ek lakour. Li ti kontan kan bien prop », confie Sejolene. 

« Le dimanche de Pâques, nous nous étions rendus à Belle-Mare, puis le dimanche d’après (Quasimodo), nous sommes allés chez ses parents », nous dit la jeune femme. Et le dimanche 23 avril, Thomas l’a passé auprès de son épouse et de ses beaux-parents. « Depi dimans pak pann resi fer ek limem, nek sa dimans-la ki nou ti ansam », précise Alain. 

Ce matin-là, Thomas avait parlé avec Sejolene. « Nou ti gagn enn ti diskit, linn dir mwa nou bizin pass inpe letan ansam pou nou retrouv nou. » Elle se souvient de ce moment romantique avec l’homme de sa vie. Au terme de leur conversation, il lui avait lancé « Je t’aime ». Des mots qui avaient égayé sa journée. « Lerla nou finn al zoue loto », dit-elle. 

« De 14 heures à 18 h 45, nous étions tous ensemble à jouer au loto dans la cour », se rappelle Alain. Puis Thomas devait sortir pour raccompagner une cousine. « Avan li ale monn dir li met so zile ek pa roul vit, linn dir mwa OK », relate Sejolene. Thomas est sorti sur sa motocyclette. Il a déposé la cousine puis est revenu vers la maison. 

« Sur le chemin du retour, il a eu un accident. Dès qu’on est venu m’informer, j’ai couru jusqu’au lieu de l’accident. Thomas respirait encore. Il avait un œil ouvert. Je lui ai parlé pour qu’il entende ma voix. » Grièvement blessé, le motocycliste est décédé quelques minutes après. Tout s’est écroulé pour Sejolene. Thomas ne verra pas grandir leur petite fille.