C’est une première à Maurice. L’entreprise Avipro, productrice du poulet Chantecler, s’est lancée dans une démarche de certification. Celle-ci sera assurée par un organisme externe pour toute sa filière de production de poulet. Thierry de Spéville, General Manager d’Avipro, nous en dit plus.
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Avipro se lance dans une démarche de certification confiée à un organisme externe, AFNOR, pour toute sa filière de production de poulet. Quel est le but du projet ?
Depuis 50 ans, nous rassurons les consommateurs que notre poulet est sain et qu’il ne contient ni hormones, ni antibiotiques. Un organisme indépendant doit aussi veiller au grain à la qualité du poulet. Au final, les consommateurs veulent des preuves. C’est comme cela que Qualité Volaille a vu le jour. Nous avons choisi de travailler avec un organisme totalement indépendant, AFNOR (Association française de normalisation), pour obtenir cette garantie externe.
Nous nous sommes adaptés à ses exigences en vue de certifier chaque étape de production de ce métier spécifique – de la réception des matières premières pour l’alimentation des poulets jusqu’à la livraison aux différents points de vente, en passant par les conditions d’élevage, d’abattage et l’emballage. Après trois ans, les efforts ont abouti à une certification sur toute notre filière volaille. Ce qui est une première à Maurice.
Qu’est-ce que cela change au juste pour le consommateur ?
Aujourd’hui, avec cette certification, nous passons à la vitesse supérieure. AFNOR vient donner une garantie aux consommateurs que le produit Chantecler répond aux exigences d’hygiène, de biosécurité, de traçabilité et de qualité les plus strictes. Cette labellisation nous permet aussi de réévaluer constamment nos pratiques puisque le label requiert un renouvellement annuel, ce qui implique des audits de terrain chaque année à chaque étape de la production. Pour nous, ce label ne sera donc jamais considéré comme un acquis. Il nous teste en permanence.
Comment se porte la production et la consommation de poulet ?
Le poulet est de loin la viande la plus consommée à Maurice et le marché se porte plutôt bien. Mais dans un marché mature avec un taux de croissance de 2 % à 4 % par an, il est essentiel pour les producteurs comme nous de répondre aux exigences de plus en plus pointues des consommateurs concernant l’hygiène, le bien-être animal, la qualité des matières premières ou l’aspect healthy en général.
Les Mauriciens se tournent de plus en plus vers le poulet frais plutôt que vers les surgelés. Qu’est ce qui explique cette tendance ?
La demande pour le poulet frais a augmenté ces dernières années. Les habitudes de consommation changent et celles qui concernent le poulet frais sont probablement liées au fait que celui-ci est, d’une part, aujourd’hui accessible, et d’autre part, pratique pour les consommateurs. Il se cuisine facilement et sa chair est appréciée. Nous avons nous-mêmes évolué avec les besoins du marché. Nous avons ainsi basculé plus de 70 % de notre production en produits frais. Aujourd’hui, le poulet frais est disponible à la découpe dans la plupart des grandes surfaces.
Comment se portent vos activités au Kenya ?
Depuis plus de 15 ans, nous avons développé une clientèle en Afrique grâce à l’exportation de poussins reproducteurs. Pour mieux servir nos clients, nous avons décidé, en 2015, de nous rapprocher d’eux en opérant un centre de production de poussins reproducteurs au Kenya. Grâce à l’aéroport international de Nairobi, il sera facile d’approvisionner la plupart des pays africains et permettre à nos équipes techniques de mieux accompagner nos clients.
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