Economie

Textile, sucre et tourisme sont des menaces à la croissance

L’incertitude règne sur l’économie mondiale. Les recettes à l’exportation sont en baisse continue. Si le tourisme montre des signes de faiblesse, une expansion proche de 4 % n’est guère acquise, affirme la Banque de Maurice dans le procès-verbal de la réunion du comité sur la politique monétaire.

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Une croissance annuelle de 4 % est loin d’être une réalité. La Banque de Maurice (BM) a revu ses perspectives pour l’année en cours, ramenant son estimation à 3,9 % (identique à la projection du FMI et le groupe MCB) contre une prévision initiale de 4 %. La principale raison cette révision est l’incertitude économique globale et que certains de nos principaux marchés ont revu leurs perspectives à la baisse, ce qui pourrait influer sur la demande dans ces économies.

L’économie mauricienne doit s’adapter aux changements dans l’économie mondiale. Sur le plan local, l’économie fait preuve de résilience même si elle évolue en dessous de son potentiel. La situation n’est point reluisante car la BM a identifié une troisième menace à la croissance : l’industrie du tourisme, pilier de l’économie est une des deux principales sources de devises étrangères.

« À Maurice, les soucis sectoriels qui pourraient avoir une incidence sur la croissance incluent les difficultés auxquelles font face quelques compagnies de textile, une production moindre de sucre et la croissance dans le tourisme », indique le procès-verbal du Monetary Policy Committee (MPC), le 22 février.

Le tourisme a connu une chute dans les arrivées du nombre de visiteurs venant de la France, de la Grande-Bretagne et de La Réunion, les trois premiers marchés touristiques pour la destination mauricienne. Le prix mondial du sucre est inférieur de 40 % au coût de production de cette commodité à Maurice. L’industrie du textile dans sa forme actuelle n’est pas au bout de ses peines. Les récents évènements à Maurice (fermeture d’usines, entre autres, ) en sont la preuve.

Les soubresauts dans le textile et le sucre ont une incidence directe sur les revenus à l’exportation, le déficit commercial et le compte courant. En 2018, les exportations sucrières ont rapporté Rs 4,94 milliards, une baisse de 39 % par rapport à la précédente année. La vente à l’international pour le segment de l’habillement et des accessoires de vêtements a généré des revenus de Rs 20,63 milliards contre Rs 20,38 milliards en 2017, publie Statistics Mauritius dans son rapport trimestriel sur les échanges commerciaux.

« Les membres du MPC ont réitéré leurs inquiétudes sur la performance des exportations locales, qui ont un impact négatif sur la balance du compte courant », fait observer le procès-verbal.

 

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