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Tests d’ADN des restes humains découverts à Calodyne : « Un calvaire atroce dans l'attente des résultats » clame Kersley

Kersley, en compagnie de sa mère, Michellette et de son fils.

« Il y a un manque de respect et d’humanisme dans la procédure de cette démarche ». C’est ce que déplore Kersley Boissezon, le fils de Michellette Labrosse, portée manquante depuis le jeudi 30 décembre 2021. Le dimanche 23 janvier, des restes humains ont été retrouvés sur un terrain boisé dans la région de Saint-François, à Calodyne. Convaincu qu’il s’agit bel et bien de sa mère, il avoue que cette attente est interminable.

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La famille de Michellette Labrosse doit faire face à une nouvelle épreuve. Après 24 jours de recherche, elle attend la confirmation de l’identité des restes humains découverts à Saint-François pour faire leur deuil. Malheureusement, l’attente risque de durer approximativement un mois. Âgée de 81 ans, veuve et atteinte d’Alzheimer, Michellette Labrosse était sous la responsabilité d’une maison de retraite située dans la région d’Union Delcourt depuis environ deux ans. Le jour de sa disparition, elle venait tout juste de regagner le foyer après avoir subi une opération chirurgicale à la main gauche. 

Entre-temps, Kersley Boissezon, qui réside à Grand-Baie, est persuadé qu’il s’agit de sa mère.  « Je suis sûr que c’est ma maman. Les policiers de Grand-Gaube m’ont décrit la robe retrouvée sur place et ont mentionné la présence d’un bandage. De plus, je suis parti à la rencontre de l’individu qui a fait la découverte du corps. Les détails de la robe et du bandage corroborent avec ceux portés par ma mère », précise Kersley.  « Nous sommes restées dans le flou pendant 24 jours. Après la triste découverte, nous devons attendre encore un mois. Est-ce vraiment nécessaire ? N’a-t-elle pas assez souffert au moment où elle a poussé son dernier souffle, seule sur ce terrain boisé ? Je trouve qu’il y a un manque de respect et d’humanisme dans la procédure de cette démarche envers la victime et sa famille », relate Kersley, émotionnellement affaibli par la situation.

Je suis sûr que c’est ma maman. "

En revanche, les autres enfants de l’octogénaire sont sceptiques. « Ils sont toujours dans le doute. Lorsque mes enfants et mes sœurs parlent de cette situation, ils espèrent qu’il ne s’agit pas d’elle. Car imaginer ses derniers moments, c’est très dur », poursuit Kersley d’une voix attristée.

Malheureusement, son calvaire est loin d’être terminé. Il est accablé à la pensée de l'enterrement. « Je n’ai aucune idée sur la manière d'organiser les funérailles une fois que les résultats de l’ADN tomberont. On ne va même pas pouvoir regarder le visage de notre mère une dernière fois. Sa sentima tristess la pas kapav explike sa »,explique-t-il. 

Cela fait quatre ans approximativement depuis que Michellette Labrosse souffre de la maladie d’Alzheimer. Avant son départ pour le foyer, elle habitait avec Kersley. « Au début, on ne savait pas qu’elle souffrait d’Alzheimer. Il y a eu plusieurs incidents qui nous ont mis sur la piste, dont ses repas. On lui donnait à manger dans une assiette qu’elle posait quelque part. Par la suite, elle ne se souvenait plus où elle l’avait posé et nous accusait de ne pas la nourrir. Ensuite, à deux reprises, elle a quitté la maison et ne savait plus comment y retourner. Quand nous avons découvert sa maladie, tous ses enfants ont pris la décision de la placer dans une maison de retraite pour sa propre sécurité. Ma femme et moi, nous travaillons tous deux durant la journée et ce n’était pas prudent de la laisser seule. Ce n’était pas une décision facile, car ma mère avait endossé le rôle de père pour nous élever. Elle ne mérite pas une telle fin », indiquent ses fils, abattus.

L’existence d’une demande officielle pour accélérer les résultats d’ADN

Au niveau du Forensic Science Laborary (FSL), on nous confie que les résultats seront disponibles dans un mois. Toutefois, une option existe pour accélérer la procédure. En effet, la famille de la victime doit formuler une demande officielle pour que le dossier de leur proche soit considéré comme prioritaire, basée sur des raisons humanitaires. Une démarche qui pourrait aboutir, car, à l’heure actuelle, selon les régulations du FSL, les dossiers sont traités sur un système du premier arrivé, premier servi.

La somme de Rs 16 000 payée mensuellement à la maison de retraite

Reste à savoir les circonstances entourant la disparition de Michellette Labrosse de la maison de retraite. La rédaction du Défi Plus a tenté d’avoir laversion du responsable de l’établissement, mais elle attend toujours. Selon Kersley Boissezon, la famille paye une somme de Rs 16 000 mensuellement à la maison de retraite pour que celle-ci assure la sécurité et le confort de Michellette. 
 

 

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