Manoj, (prénom fictif), un religieux de 57 ans originaire du Sud, est admis depuis le 18 octobre à l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle. Cela après avoir été suspecté d’être atteint de la dengue. Mais il affirme être victime d’un diagnostic erroné.
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Le 28 septembre, le patient dit avoir quitté Maurice pour la Grande péninsule pour effectuer des rites préconisés par sa foi. En Inde, il a visité plusieurs localités, dont Ahmedabad et Kalkata. Après son voyage, il est rentré au pays. Le 14 octobre, il a regagné directement son domicile. Le lendemain, un officier du ministère de la Santé s’est présenté à son domicile pour effectuer une prise de sang.
« L’officier m’a demandé comment s’est passé mon voyage et si j’ai contracté une maladie. J’ai répondu qu’il faisait très chaud là-bas, mais que je ne suis pas tombé malade », confie le patient.
Selon lui, le 18 octobre, l’officier de Santé l’a informé qu’il est probable qu’il ait contracté la dengue, à la suite de son séjour en Inde, et a suggéré son hospitalisation pour effectuer des tests et recevoir un traitement. « Dabor mo anvi dir ki mo fer tou vaksin ki bizin kont maladi. J’ai accepté d’entrer à l’hôpital pour être rassuré », explique le patient.
Cependant, une dizaine de jours après son admission, il ne sait toujours pas quel est le pronostic dans son cas.
Ses proches ont demandé qu’un échantillon de son sang soit analysé dans une clinique privée. Le test s’est révélé négatif, contrairement à celui de l’hôpital. « Le médecin a insisté que seul le test de l’hôpital est pris en considération. Je me sens pourtant bien et je suis fatigué de rester à hôpital », déclare Manoj.
Notre interlocuteur s’insurge : « Si j’avais contracté la dengue, j’aurais dû être malade depuis longtemps. Le comble, c’est que le ministère a émis un communiqué indiquant que deux personnes ont contracté la dengue. Dans mon entourage, des proches commencent à se méfier de moi », proteste-t-il.
Précautions renforcées
Sollicité pour une réaction, Jameer Eadally, responsable de communication du ministère de la Santé, explique que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a édicté un protocole international et que Maurice se doit de suivre ce protocole à la lettre, concernant les maladies vectorielles, entre autres. La Santé a renforcé sa surveillance et la vigilance est de mise à l’aéroport et au port. Des officiers de la Santé sont en alerte pour détecter des maladies telles que la dengue, le choléra et la peste. Un Thermal Scanner a été installé pour détecter les cas suspects, une fois qu’une personne revient d’un pays à risques.En cas de soupçon de peste, la personne est placée dans une salle d’isolement. Pour d’autres maladies comme le chikungunya ou la dengue, elle sera placée dans une salle spécialisée à l’hôpital. Concernant le cas de Manoj, s’il y a un soupçon de dengue, un test sanguin est fait. Le résultat des examens peut tomber 10 ou 15 jours plus tard, car certains examens sont faits chez nous et d’autres à l’étranger. Le ministère de la Santé ne tiendra donc compte que des seuls résultats d’analyse obtenus par l’hôpital.
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