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Terrorisme: témoignages de Mauriciens sur les attaques en Côte d’Ivoire

La station balnéaire de Grand Bassam a fait l’objet d’une attaque terroriste dimanche.
Dimanche 13 mars. Trois terroristes ont pris d’assaut la plage touristique de Grand-Bassam, à 40 kilomètres au sud d’Abidjan. Une fusillade meurtrière faisant une quinzaine de morts. Des Mauriciens, qui étaient dans ce pays dimanche, racontent la scène d’horreur.Les Ivoiriens se remettent lentement de cette attaque. Clyde Vacher, qui s’est établi en Côte d’Ivoire depuis novembre 2015, devait se rendre à l’hôtel où l’attaque a eu lieu. Se sentant fatigué, notre compatriote a préféré rester chez lui. « C’est à travers les réseaux sociaux que j’ai appris la tragique attaque des terroristes sur la plage de Grand-Bassam. C’est un lieu balnéaire très fréquenté par les Ivoiriens et expatriés, surtout durant le week-end. C’est un peu le ‘Flic-en-Flac’ d’Abidjan, avec des hôtels jouxtant des ‘maquis’, ces petits restaurants bon marché où on peut déguster des spécialités locales, et des centaines de marchands de plage proposant boissons, snacks et souvenirs », nous confie-t-il.

État de veille du pays

Dans la foulée, il précise que « quand j’ai appris cela, j’ai tout de suite pensé à un ami, Percy Yip Tong, de passage à Abidjan et qui devait se rendre à Grand- Bassam ce même dimanche. Je l’ai appelé et il avait heureusement reçu entre-temps un appel d’un ami journaliste américain présent sur place. Il a juste eu le temps de rebrousser chemin et d’éviter de se retrouver à cette plage. » Clyde Vacher raconte que depuis décembre 2015, la présence des forces de police et de l’armée ivoirienne dans des lieux publics d’Abidjan – écoles, supermarchés, ambassades, etc… étaient des indicateurs de l’état de veille du pays face aux menaces d’attaques terroristes. « Je dois saluer le professionnalisme des forces de sécurité qui a permis que l’attaque de Grand-Bassam n’ait pas de plus graves conséquences. L’ambiance qui règne à Abidjan est dominée par un immense sentiment de tristesse face à la mort de ces innocents. Il y a aussi un profond sentiment de solidarité et d’unité. » Percy Yip Tong, qui s’était rendu en Côte d’Ivoire pour représenter Maurice et l’océan Indien au Marché des arts et du spectacle africain (MASA) du 5 au 12 mars, à Abidjan, indique qu’il est sous le choc. Sur sa page Facebook, l’artiste mauricien explique qu’il était en route pour l’hôtel où l’attaque a eu lieu. « Je devais m’y rendre pour déjeuner avec un ami mauricien. En cours de route, un autre ami m’a envoyé un message pour m’informer de l’attaque et m’a conseillé de ne pas venir sur place », a-t-il écrit. Il a mis le cap sur le Ghana lundi. Alain France Mipo est un agent-recruteur footballistique. L’Ivoirien était au stade New George V, à Curepipe, pour assister à la finale opposant le Cercle de Joachim à l’ASPL 2000 lorsque l’attaque a eu lieu. « Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai vite appelé les membres de ma famille qui se trouvent à Abidjan et Bassam. Heureusement, ils sont sains et saufs. Même si l’attaque a eu lieu à la plage de  Grand- Bassam, j’ai eu peur d’attaques en série dans plusieurs régions de Côte d’Ivoire. Personne n’est à l’abri. Ma femme et mes trois enfants, âgés de 11, 13 et 17 ans, s’y trouvent. La situation en Côte d’Ivoire est très alarmante », a-t-il indiqué.
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