Le Commissaire de police (CP) Mario Nobin se veut rassurant. Il soutient que la vigilance maximale est de mise. La Cyber Crime Unit pense, elle, que le mail, proférant des menaces terroristes au nom de Daech, pourrait provenir d’Allemagne.
Vendredi, la police était sur tous les fronts, tout en restant assez discrète. Le courriel contenant des menaces d’attentats terroristes, envoyé au Bureau du Premier ministre, mercredi, a provoqué le branle-bas de combat. En parallèle, l’enquête de la Cyber Crime Unit du CCID et de la cellule anti-terroriste tente de retracer l’origine de ce mail signé Ismaël Sundrun, qui menacait Maurice de frappes terroristes au nom de Daech, vendredi.
12 différents canaux
Selon les premières informations, le courriel proviendrait d’Allemagne. C’est ce que la police aurait pu établir en remontant par l’adresse IP . Reste maintenant à savoir si c’est la vraie source ou s’il est passé par d’autres adresses IP ailleurs dans le monde pour ne pas être retracé. L’auteur du courriel soutient qu’il est passé par 12 différents canaux pour arriver à Maurice. Les autorités œuvrent toujours pour remonter à l’origine du mail. Interpol a aussi été informée. Yogen Sundrun est le Mauricien de 35 ans qui appelait au Jihad depuis l’Iraq dans une vidéo de propagande de Daech diffusée fin 2015. Toujours est-il que la menace est prise au sérieux. « La situation est sous contrôle. En tant que responsables de la sécurité, nous devons faire un déploiement. La période de fin d’année s’est bien passée de par le déploiement intelligent de la police », a déclaré Mario Nobin, à la presse vendredi. Les fouilles et les contrôles routiers sont plus fréquents depuis vendredi. Même la National Coast Guard a déployé les grands moyens. « La police maîtrise à 100 % l’aspect sécuritaire sur le territoire mauricien. La population n’a pas à avoir peur », déclare le chef de la police. Il lance un appel à la population de signaler tout mouvement suspect. Il nous revient que la Cyber Crime Unit et la cellule anti-terroriste surveillent également de près les commentaires sur les réseaux sociaux, à l’instar de Facebook et Twitter. Ceux qui font l’apologie du terrorisme commettent un délit sous l’Information & Communication Technologies Act (Icta). « Quand il s’agit de terrorisme, on ne prend rien à la légère », martèle Mario Nobin.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !