Le gang qui sèmerait la terreur dans le Sud existe-t-il vraiment ? Qui sont ses membres ? Jusqu’où sont-ils capables d’aller ?
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En tout cas, ceux qui disent avoir subi des agressions de la part de la bande organisée disent vivre encore dans la peur.
Intimidation, actes de vandalisme, agressions, association de malfaiteurs, tentative de meurtre, complots… Les membres du présumé gang du Sud ne reculeraient devant rien pour faire payer le prix fort à ceux qui se dressent contre eux. Les personnes ayant eu affaire à eux en gardent un mauvais souvenir pour avoir été profondément traumatisées, tant psychologiquement que physiquement.
Semant la terreur sur son passage, le gang du Sud se retrouve de nouveau au cœur de l’actualité. La bande organisée est cette fois soupçonnée d’avoir fait une démonstration de force dimanche dernier, à L’Escalier. Des coups de feu ont même été tirés sur le poste de police de la localité ce jour-là, faisant un blessé.
Mais qui est ce gang ? Existe-t-il vraiment ? Qui sont les gens qui en font partie ? D’où viennent-ils ? Quel est leur objectif ? Et surtout jusqu’où sont-ils capables d’aller ? Il semblerait que l’existence du gang soit étroitement liée au groupe socioculturel Hindu Shakti Sena, fondé en 2015 et œuvrant dans le social. Des membres de l’association, dont des maçons, des fonctionnaires et des entrepreneurs, se seraient retrouvés, au fil des années, mêlés à plusieurs délits.
« Ceux qui en font partie habitent à Rivière-du-Poste, La Flora, Union-Park, 16e Mille, Bois-Chéri et des villages avoisinants. Zot kouvertir se enn group sosial », soutient un policier habitant le Sud. Durant ces trois dernières années, nombreux sont ceux à avoir fait les frais de la colère de la bande. « Si enn dimounn gagn lager avek enn zot bann memb, kone pou ena bel problem. Zot organize », poursuit l’agent.
Mais pour beaucoup, le gang du Sud entretiendrait des relations avec des gens haut placés. « Les membres du groupe sont des pyromanes qui peuvent enflammer le pays. À chaque fois qu’ils sont arrêtés, ils arrivent à s’en sortir. Ils ont des connexions dans tous les milieux », confie un membre du Comité soutien pour la justice.
Ce collectif avait rencontré, en mai 2016, le Premier ministre d’alors, après des actes de violence qui auraient été orchestrés par des membres du gang du Sud. À l’époque, la police avait arrêté six suspects, âgés entre 25 et 41 ans, dont Vishal Shibchurn. Ils avaient été inculpés pour association de malfaiteurs. Ils avaient nié toute implication dans cette affaire.
Un autre policier interrogé a, lui, un autre avis sur l’association. Pour lui, il ne faut pas généraliser. « Ces gens font partie d’un groupe qui œuvre dans le social, mais il y a aussi des têtes brûlées », explique-t-il.
Un sexagénaire identifie le fusil retrouvé chez Vishal Shibchurn
Georges, 63 ans, qui était autrefois vigile dans une chassée à Riche-en-Eau, a dû cesser d’exercer. Le 24 janvier 2016, il faisait sa ronde habituelle quand il a été pris à partie par un groupe d’individus. Seul face à ses assaillants, il avait été roué de coups de sabres. Son fusil de calibre 12 avait été volé.
Le sexagénaire s’était retrouvé à l’unité des soins intensifs. L’agression lui a laissé des séquelles. Le retraité a même préféré emménager dans un autre endroit. L’ombre du gang du Sud planerait sur cet acte d’agression. Georges a identifié l’arme à feu retrouvé le 20 juin dernier chez Vishal Shibchurn. Il s’agit d’un calibre 12.
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