Terre-Rouge - Verdun : nouveau départ sur de nouvelles bases

La route Terre-Rouge/Verdun est de nouveau opérationnelle. Lundi, le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, a procédé à l’ouverture du tronçon Valton/Ripailles. Une nouvelle loi pour rendre les études géotechniques complètes obligatoires pour les grands projets sera introduite.

Rs 400 millions et quatre ans et demi plus tard, le tronçon Valton/Ripailles, sur l’autoroute Terre-Rouge/Verdun, a été rouvert. Lundi 22 juillet 2019, lors de l’inauguration, le ministre Nando Bodha a annoncé l’introduction d’une loi visant à rendre des études géotechniques complètes obligatoires pour les grands chantiers. Il ne faut pas que les problèmes, comme ceux survenus à Terre-Rouge/Verdun, à la Ring-Road et à Côte-d’Or, se répètent. Faute d’une étude géotechnique au préalable, le gouvernement a dû débourser Rs 400 millions pour les travaux sur le tronçon Valton/Ripailles. Il s’était affaissé sur 260 mètres en raison d’un sol instable et d’un écoulement souterrain. 191 pilotis d’un mètre de diamètre et de 25 mètres de long ont été placés pour retenir le flanc de la montagne. Une conception du Pr Jean-Pierre Magnan, expert en géotechnique.

Selon Nando Bodha, cela a été une tâche herculéenne : 340 000 tonnes de déblais ont été enlevés ; 40 000 tonnes de matériaux pour confectionner une couche de drainage ; 230 000 tonnes de remblais ; 10 000 mètres carrés de chaussée à structure lourde, 20 000 trajets de poids lourds et 200 000 heures de travaux. C’est la firme Transinvest qui avait obtenu le contrat, alors que les pilotis ont été placés par la firme chinoise Sinohydro. « Les travaux ont pris du temps, car nous n'avions pas droit à l'erreur. Surtout dans une région pluvieuse et instable comme Valton », a expliqué Nando Bodha.

Or, depuis 2015, plusieurs firmes d’experts ont été sollicitées, à savoir la Japan International Cooperation Agency (JICA), le centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) et la Korean Expressway Corporation (KEC). La route a coûté dans les Rs 6 milliards depuis le début de sa construction. Selon les estimations initiales, le chiffre ne devait pas dépasser Rs 2,6 milliards, mais l’ancien gouvernement a déboursé Rs 5,8 milliards pour cette route.

Le Pr Jean-Pierre Magnan affirme que plusieurs projets dans le monde rencontrent ce genre de problèmes. Cela a nécessité une expertise avancée pour pouvoir trouver une solution à ce problème.

« La solution proposée a été utilisée sur un site similaire en France sur la ligne du TGV entre Paris et Lyon », explique l’expert. Il parle de « réussite très importante » et donne la garantie que les pilotis tiendront plus longtemps que la route. « Il faudra rassembler les informations sur ce phénomène et les archiver pour les besoins techniques », dira Pr Jean-Pierre Magnan.