Un drain construit par la National Development Unit à L’Amitié, Rivière-du-Rempart, soulève un tollé. Cette infrastructure barre l’accès aux terrains d’une vingtaine de personnes qui cultivent la canne à sucre.
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Cet enclavement dure depuis 2013 et affecte leur récolte.
Les planteurs de L’Amitié sont exaspérés. Depuis 2014, ils tentent de faire entendre leur voix. Plusieurs correspondances ont d’ailleurs été expédiées à la National Development Unit (NDU). Ils déplorent toutefois le manque de réaction des autorités.
Entre-temps, disent-ils, ce sont leurs plantations qui en pâtissent. Aucune récolte n’a été faite depuis 2014, vu que leurs terrains ne disposent plus d’un accès permettantla circulation de camions. Il est donc impossible pour les véhicules de charger leur récolte. Un désagrément qui serait causé par l’aménagement de canalisations des deux côtés de la route menant au village de L’Amitié.
Selon les experts de la NDU, ce projet visait à protéger le village des inondations à l’instar de celles de 2013. Ces drains auraient pour but de faciliter l’évacuation des eaux de pluie, comme l’indique un rapport en date du 30 juillet 2014. Un projet que les propriétaires des terres jugeaient indispensable.
L’un des planteurs concernés témoigne : « Je vis ici depuis mon enfance. Je peux vous témoigner que lors des averses, les eaux de pluie ne traversent pas ces caniveaux. Ce qui fait que ces drains restent à sec. On se demande d’ailleurs quelle est leur utilité », lâche-t-il, très amer. Les fonctionnaires du ministère des Infrastructures publiques attestent, pour leur part, que la décision d’aménager ces canalisations a été faite après des études qui ont démontré la nécessité de ce projet.
Récolte impossible
L’inquiétude des planteurs demeure quant à la réalisation d’une voie d’accès qui se fait attendre. « Nous avons adressé notre approbation quant au projet d’aménagement d’un chemin de quatre mètres de large de la rue Dahlia jusqu’à la voie publique. Nous ne comprenons pas pourquoi le ministère des Infrastructures publiques ne voit pas l’urgence de notre requête. Nous avons l’impression que nos doléances ont été rangées aux oubliettes. Nous avons droit à un passage à nos terrains. Nos droits sont bafoués. Nous avons donc adressé une lettre à ce propos à l’Ombudsman », explique Gawtam Hurnauth, propriétaire d’un terrain désormais enclavé.
Devanand Rambaruth, Regional Development Officer (RDO) de la NDU, affirmait durant l’émission d’Xplik ou K que le chemin d’accès « n’a pas encore vu le jour faute de consentement des propriétaires ». Au courant du dossier et en tant que facilitateur, le RDO accepte de jouer l’intermédiaire entre la NDU et les planteurs de canne.
Sollicité à ce propos, le député S. Ramkaun, qui avait promis un dénouement heureux à ces propriétaires, préfère s’abstenir de tout commentaire. Affaire à suivre…
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