Les Mauriciens, tout comme les étrangers, sont nombreux à acheter des terrains en ce début d’année. Ils privilégient les régions urbaines et le littoral.
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Dans les agences immobilières, on ne chôme pas en ce début d’année. Ce n’est pas Varund Ramchurn, directeur par intérim de RPC Estate Agency Ltd, qui dira le contraire. « Nous avons enregistré un très bon démarrage. Depuis janvier à ce jour, nous avons effectué une douzaine de ventes », se réjouit-il. Uttum Sanmukhiya, directeur de V5 IMMOBILIER, observe la même tendance. « La demande a toujours été là, mais les ventes ne suivaient pas systématiquement. Toutefois, cette année-ci, celles-ci ont fortement repris. C’est un très bon trimestre. De plus, le foncier reste un investissement sûr avec l’appréciation des devises étrangères par
rapport à notre monnaie », fait-il ressortir. Robin Seechurn, directeur d’Islanders Property, constate lui aussi une hausse des ventes pour des terrains résidentiels. « Une perche qui valait Rs 200 000 en région urbaine a grimpé jusqu’à Rs 275 000 à Rs 300 000. Toutefois, malgré cette hausse des prix, les gens achètent. Au final, cyclone ou pas, l’oiseau doit faire son nid », souligne-t-il. À savoir que les clients qui font l’acquisition de terrains sont à la fois des Mauriciens et des étrangers
qui vivent dans l’île.
Les raisons derriere la hausse des ventes selon
Uttum Sanmukhiya, directeur de V5 IMMOBILIER : « Avec la flambée des prix, la hausse du Repo Rate et du Prime Lending Rate (PLR) et d’autres incertitudes ces dernières années, les gens hésitaient un peu à acheter. Cependant, cette année-ci, on observe que la confiance est de retour. Les incitations offertes par le gouvernement y sont également pour quelque chose ».
Robin Seechurn, directeur d’Islanders Property : « Les Mauriciens sont plus confiants avec l’arrivée des élections et la stabilité du Repo rate. Par ailleurs, les banques ne font pas des difficultés pour accorder des prêts si les clients sont éligibles ».
Varund Ramchurn, directeur par intérim de RPC Estate Agency Ltd : « L’an dernier, on avait des demandes pour des maisons, mais cette année-ci, ce sont les terrains qui sont prisés. Les clients profitent notamment de la mesure budgétaire sur le cash-back pour investir dans l’immobilier (Ndlr : le Home Ownership Scheme et le Home Loan Payment permettent aux bénéficiaires d’obtenir 5 % de remboursement sur tout prêt immobilier ou acquisition d’un terrain, d’un appartement ou d’une maison). Ils achètent des terres avec l’idée de les revendre plus tard ».
Entre 15 % et 25 %
Sur le littoral et dans certaines régions urbaines, les prix des terrains ont grimpé. La hausse varie entre 15 % et 25 % cette année comparée à l’an dernier, indique Robin Seechurn, directeur d’Islanders Property.
La SUPERFICIE PRIVILÉGIÉE PAR…
LES MAURICIENS
- Entre 6 perches et 7 perches
LES ÉTRANGERS QUI VIVENT À MAURICE
- Entre 10 perches et 20 perches*
*Il faut compter un budget minimum de Rs 5 millions/Rs 7 millions.
À retenir
Il y a une forte demande pour des terrains de 10 perches à 12 perches dans les Plaines Wilhems, souligne Varund Ramchurn
LES QUATRE TENDANCES OBSERVÉES SUR LE MARCHÉ FONCIER
1. Demande élevée, offre limitée Laval Savreemootoo, président de l’Association des agents immobiliers, est catégorique. Si la demande a augmenté, l’offre demeure toutefois limitée. « Nous avons beaucoup de requêtes, malheureusement, il y a peu de terrains dans certaines régions les plus prisées, comme Quatre Bornes », explique-t-il. À noter qu’il y a une forte demande des étrangers qui vivent à Maurice.
2. Compétition entre les Mauriciens et les étrangers Les Mauriciens sont en compétition avec les étrangers pour l’achat des terrains dans des régions chaudes notamment, souligne Robin Seechurn. Ce qui fait, poursuit-il, grimper les prix sur le littoral. De son côté, Uttum Sanmukhiya, y va aussi de son commentaire. « Avec le pays qui s’ouvre de plus en plus aux étrangers, il y a des appréhensions de la part des Mauriciens de ne plus pouvoir acheter des terrains par la suite. Ce qui explique également cet engouement actuel pour le foncier », souligne-t-il. Et Laval Savreemootoo d’ajouter : « Les Smart Cities attirent un bon nombre d’étrangers. C’est une bonne chose, car ces projets attirent des investissements. Cependant, il ne faudrait pas négliger la clientèle locale, d’autant plus qu’il y a un manque de terrains. Il faudrait trouver des mesures pour aider les Mauriciens à devenir propriétaires ».
3. Fort intérêt pour l’investissement dans l’immobilier
Varund Ramchurn indique que pas mal de Mauriciens sont intéressés à faire des projets immobiliers ou à investir dans des projets à long terme, à titre d’exemple laconstruction des appartements.
4. Le pied dans l’eau attire
« Nous avons beaucoup de demandes pour des terrains pieds dans l’eau, mais ils sont assez rares », avance Varund Ramchurn. Autre constat : les potentiels acquéreurs ont une préférence pour les terrains en toute propriété (Ndlr : Il y a deux types de terrain pied dans l’eau : terrain à bail et terrain en toute propriété)
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