Terrains agricoles sous-loués ou abandonnés : le ministère de l’Agro-industrie passe à l’offensive

Augmenter la superficie sous culture. C’est le souhait du ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun. Pour y arriver, le ministère envisage de reprendre les terrains qui ont été illégalement sous-loués ou abandonnés. Déjà, quelque 500 hectares ont été repris.

Le ministère de l’Agro-industrie va à la chasse aux terrains agricoles. Deux catégories sont visées. D’une part, il y a celles qui font l’objet de sub-letting. « Il s’agit des terrains que le ministère a alloués à des planteurs sous différents schemes mais qui les ont, à leur tour, sous-loués à des tierces personnes, explique un haut cadre du ministère. C’est contraire aux termes de leur contrat. » D’’autre part, il y a ceux qui ont été abandonnés par des planteurs qui ne sont plus en âge de s’en occuper.

La vision du ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun, reste le soutien aux planteurs. « Primo : nous voulons que les planteurs produisent de la qualité et en quantité suffisante afin d’améliorer notre sécurité alimentaire. Secundo : diminuer notre dépendance sur l’importation car, à ce jour, 77 % de produits alimentaires viennent de l’extérieur. Tertio : tout faire pour minimiser les food waste et food loss. Quarto : lorsqu’on produira des légumes de qualité, les hôtels et restaurants deviendront un marché sûr », a déclaré le ministre au Défi Plus.

Mesures phares

Pour y arriver, deux mesures phares ont été annoncées par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, dans son discours budgétaire présenté le 14 juin. « Dans le Budget, on a parlé du Sheltered Farming Scheme’ pour encourager la production locale tout en faisant face au phénomène du changement climatique. L’Economic Development Board aidera les nouveaux agro-entrepreneurs à commercialiser leurs produits et le FAREI apportera l’assistance technique. Les modalités de ce scheme font l’objet de discussions entre les différents partenaires », précise un haut cadre du ministère de l’Agro-industrie.

Le gouvernement souhaite mettre sur pied une centaine de ces fermes dans les deux prochaines années. Les terrains seront disponibles sur une base Ready-To-Operate sans compter que les agro-entrepreneurs seront exonérés de taxe sur les revenus pour les premiers huit ans. 

Quant à la deuxième mesure, il s’agit du Mini Sheltered Farming. Cela consiste à encourager les familles, qui ont un espace dans leur cour, à produire des légumes pour leur consommation à travers des mini-fermes protégées.

Si au niveau du ministère de l’Agro-industrie, on indique que l’exercice d’identification des terrains est en cours, déjà quelque 500 arpents de terrains abandonnés ont été remis sous culture. Comme d’ailleurs mentionné comme un achievement dans le 3-year Plan du Budget 2018-19.

Le gouvernement espère donc que d’ici 2021, au moins 330 hectares abandonnés seront remis sous différentes cultures.

Pour la canne à sucre, par exemple, le ministère souhaite augmenter la superficie de cette culture sur des terrains abandonnés de 500 à 650 hectares, de 40 hectares à 120 hectares pour le bio-farming et de 100 à 200 hectares pour le thé.

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