Terrain, maison, appartement: comment évoluera le marché de l’immobilier cette année ?

Selon les agences, la vente de terrain a toujours la cote parmi les Mauriciens.

S’il y aura une hausse des prix des terrains à la suite des multiples développements de morcellements à travers le pays, pour les appartements et les maisons, toutefois, les prix vont se maintenir. C’est ce que prévoient les agences immobilières. Tour d’horizon.

Terrain

Selon Stéphane Badouraly, Managing Director de l’agence Global Immo, le marché de la vente des terrains va continuer à se porter bien cette année, à travers le développement des morcellements résidentiels. «Nous remarquons que les gens se tournent beaucoup vers des zones comme Albion, où les prix peuvent varier de Rs 10 000 à Rs 16 000 la toise, ou Highlands et Hermitage, où les prix sont en moyenne de Rs 15 000 à Rs 17 000 la toise. Les zones les plus chères restent Rivière-Noire, Floréal et Belle-Vue dans le Nord. Pour sa part, Mevin Veerabadren, IT Manager de Davyland Properties, soutient que la demande pour les terrains va continuer à augmenter, car les gens cherchent des terrains en priorité en termes d’investissement et aussi pour construire leurs maisons à leur goût. Les terrains les moins chers, dit-il, se trouvent dans le Sud et partiellement dans l’Est, où le prix varie entre Rs 5 000 et Rs 7 000 la toise. En ce qui concerne les terrains les plus chers, ils se trouvent à Quatre-Bornes (Sodnac), Ébène (au bout du monde), Floréal, Beau-Bassin (quartier chic), Moka, Port-Louis et Blue Bay. Le prix, indique-t-il, varie entre Rs 25 000 et Rs 40 000 la toise.

Appartement

Selon les agences immobilières, le marché de la vente des appartements est tiré vers le bas. [blockquote]«Il n’existe plus vraiment un marché pour les appartements de plus de Rs 5 millions comme auparavant», dit Stéphane Badouraly.[/blockquote] Selon lui, seuls quelques investisseurs fortunés peuvent se permettre de pouvoir acheter ces résidences avec des aménités telles que piscine et salle de sport. «Nous sommes plus confrontés à une clientèle de jeunes couples dynamiques qui peuvent s’acheter un appartement jusqu’à Rs 3 millions environ.

Et comme il n’existe qu’une offre très limitée de ce type d’appartements, le marché va encore diminuer, car ces jeunes s’orientent plus vers l’achat d’un petit terrain pour y construire petit à petit », prévoit-il. Toutefois, Mevin Veerabadren estime qu’on peut s’attendre à une reprise cette année. « Les appartements ‘pied dans l’eau’ auront beaucoup d’acheteurs, surtout dans les endroits comme Belle-Mare, Mon-Choisy, Flic-en-Flac et Blue Bay.

Il y a aussi des gens qui cherchent des ‘seconde home’ moins chers », souligne notre interlocuteur. Les appartements les moins chers se trouvent dans l’Ouest de l’île, surtout à Flic-en-Flac, où le prix commence à partir de Rs 3 millions. Pour les plus chers, il faut compter entre Rs 4,5 millions et Rs 15 millions dans les régions telles que Grand-Baie, Pereybère, Quatre-Bornes, Floréal (quartier chic), Ébène, Tamarin et Rivière-Noire.

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Maison

Au même titre que les appartements, peu de gens ont le budget pour acheter une maison à son juste prix, qui peut avoisiner les Rs 5 millions. C’est ce que constatent nos interlocuteurs. «Pour faire des économies, les Mauriciens préfèrent acheter et construire leurs maisons eux-mêmes. Nous pensons donc que le marché va stagner encore cette année jusqu’à l’année prochaine, en espérant une reprise de l’économie en 2017», prévoit Stéphane Badouraly.

Pour sa part, Mevin Veerabadren souligne que la vente des maisons dépendra aussi de l’endroit et des facilités autour. Les maisons les moins chères, dit-il, se trouvent dans les régions rurales et sur les routes côtières, où il y a moins de développement. Le prix s’élève entre Rs 1 million et Rs 2 millions. Les plus chers se trouvent à Sodnac, Moka, Beau-Bassin (quartier Balfour), et Vieux Quatre-Bornes, où le prix commence à partir de Rs 8 millions.