Tente à la foire de Vacoas : le maire justifie la confiscation des piquets

Une commerçante de Vacoas a été choquée de ne plus trouver ses piquets. D’habitude, elle les laisse sur place pour monter sa tente. En fait, la saisie a été décidée par les autorités municipales. Le maire s’explique.

Kaushal, 39 ans, habitante de Glen Park, vend des vêtements à la foire de Vacoas les mardis et les vendredis. Elle expose ses produits sous une tente qu’elle dresse avec des piquets de fer soutenus par des bras. Ces piquets, elle les entasse en fin de journée et les laisse sur place avant de partir.

Depuis deux semaines, les piquets et les bras ont disparu. Kaushal est venue s’enquérir auprès du responsable de la foire pour lui demander ce qu’il était advenu de ses équipements. L’officier municipal lui a répondu que la décision de confisquer les piquets, les bras et les cordes pour retenir la tente, a été prise suite à une réunion du conseil municipal. Il lui a fait comprendre que la commerçante ne devrait rien laisser sur place en fin de journée. Kaushal se dit consternée. Elle explique qu’elle venait d’acquérir ces piquets de fer.

« Si la mairie tient à avoir une place propre et nette, sans voir des piquets en fer et des bras métallisés entassés, il faudrait qu’elle commence par enlever toute la crasse et la saleté qu’il y a sur place », proteste la dame. « Or, ce sont les commerçants eux-mêmes qui doivent nettoyer la place de la foire », avance-t-elle.

Approché par Xplik ou K, le maire de Vacoas-Phoenix, Farhad Dowlut, a expliqué pourquoi les piquets et les autres objets ont été confisqués. « Il n’y a aucune raison de monter des tentes maintenant. Nous avons réaménagé l’endroit tout en respectant la volonté des marchands. Je peux vous dire que 75 % des marchands sont d’accord avec nous. Il y a un toit sous lequel tous peuvent s’installer. Les piquets, les tentes, les cordes, c’est fini tout ça », a-t-il déclaré. Il a précisé que le réaménagement de la place a coûté Rs 3 millions à la mairie.

Le maire ajoute que, ces derniers temps, il y a eu trop de laisser-aller et qu’il fallait y mettre bon ordre. « Les marchands travaillaient de manière indisciplinée, montaient leurs tentes là où ils voulaient. Il fallait changer les habitudes. On ne pouvait continuer ainsi. C’est pourquoi nous avons tout refait, tant à la section mercerie qu’à la section légumes. Les tables ont été réaménagées – auparavant les marchands ne respectaient pas la taille des étals – et tout a été repeint pour rendre la place plus agréable et propre. Et pour que Vacoas dispose d’un marché qui fasse honneur à la ville. »