Tentative de meurtre : son épouse lui fonce dessus en voiture

Un Curepipien de 33 ans accuse son épouse, dont il est séparé depuis un an, d’avoir tenté de le tuer en l’écrasant avec une voiture. L’homme, qui a passé 17 jours à l’hôpital, réclame justice. 

Andy R. se remet lentement de ses blessures. La victime a passé 17 jours à l’hôpital après avoir été, dit-il, renversé par son épouse. Vendredi, l’homme, qui porte toujours les séquelles de cette présumée tentative de meurtre, a sollicité les enquêteurs du Central Criminal Investigation Department (CCID) pour qu’ils prennent le relais de l’affaire.

« J’ai été victime d’une tentative de meurtre le 14 novembre dernier. Cela fait plus d’un mois que j’attends que la police prenne des actions », déplore Andy qui vit séparé de son épouse, une enseignante, depuis un an. Pour bien comprendre l’affaire, il faut savoir que le couple, marié depuis sept ans, vit dans la même cour à Curepipe en attendant que son divorce soit prononcé.

Ils ont un fils de trois ans dont ils partagent la garde, d’un commun accord. Le mardi 14 novembre dernier, Andy voulait justement rendre visite à son enfant. Sauf que cela a failli lui coûter la vie. « J’étais dans le salon quand à un moment donné, je suis monté au premier étage de la maison. En redescendant, je me suis rendu compte que mon fils n’était plus au salon. Je suis donc sorti dans la cour pour le chercher », raconte le Curepipien.

Il dit avoir alors entendu un bruit de moteur, mais il était déjà trop tard. Il relate qu’il venait alors de se faire renverser par son épouse. Grièvement blessé, il a été conduit à l’hôpital. Bilan : fracture de la clavicule, épaule disloquée et plusieurs blessures sur différentes parties du corps. Cela lui a valu 17 jours d’hospitalisation.

Quelques jours après son admission, la police a recueilli sa première déposition. Andy souhaite que justice soit faite. « Il faut que la police prenne les actions nécessaires. Il est clair que c’est une tentative de meurtre sur ma personne. Mon épouse n’a toujours pas été inquiétée par la police. Ce n’était pas un accident », martèle-t-il.

Témoin

Un de ses cousins était présent au moment des faits. Il aurait assisté impuissant à la scène. Quelque temps après l’incident, il a donné sa version des faits au poste de police de Curepipe. Andy s’est rendu aux Casernes centrales vendredi dernier pour demander au CCID de prendre l’affaire en main afin de faire avancer les choses.

En attendant que justice soit faite, le Curepien souffre le martyr. Et bien qu’il ait été autorisé à rentrer chez lui, il affirme que ses blessures lui font encore mal. Il peine à se déplacer, devant compter sur l’aide d’une autre personne pour le faire. Travaillant à son compte, Andy est au chômage technique depuis quelque temps.