Pour raisonner les prisonniers, les hauts gradés responsables des divers centres pénitentiaires du pays ont ouvert le dialogue mercredi. Des détenus ont formulé plusieurs demandes, dont la réintroduction de la cigarette. Les doléances ont été envoyées au bureau du Commissaire pour être analysées.
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La colère gronde toujours parmi la population carcérale malgré le fait que des « négociations » ont été entamées dans les diverses prisons du pays afin de calmer les esprits. Selon des recoupements, des hauts gradés et des officiers du département Welfare ont rencontré quelques détenus dans la matinée de mercredi. « Les détenus ont formulé une liste de demandes incluant bien sûr la réintroduction de la cigarette. Nous avons écouté leurs doléances et irons les soumettre au Commissaire des prisons, Vinod Appadoo, afin d’être analysées », avance l’Assistant Commissionner of Prisons (ACP) Lindsay Paul, le responsable de la prison centrale de Beau-Bassin. Selon des recoupements, l’état-major de la prison s’est réuni mercredi.
Cette ouverture au dialogue, pour rappel, ferait suite au refus de 700 détenus de la prison centrale de prendre le dîner mardi après-midi. Les détenus, expliquent les gardiens, sont imprévisibles. « Le refus de s’alimenter n’a été qu’un début. Ils peuvent cette fois-ci entamer une grève généralisée et synchronisée dans toutes les prisons afin de démontrer leur mécontentement face à l’abolition de la cigarette en vigueur depuis le 1er février. Mais, au niveau des prisons nous sommes sur le qui-vive. Les officiers de la Correctional and Emergency Response Team (CERT) du milieu carcéral sont prêts à intervenir en cas de problème. Ils seront épaulés par des policiers de la SSU et ceux du GIPM », explique un gardien affecté à l’unité 24/7 de la prison.
Les centres pénitentiaires qui sont surveillés de près sont la prison de Melrose, la prison centrale de Beau-Bassin et la prison des femmes. Mais, contrairement à mardi, la journée de mercredi était, selon les gardiens, tranquille. Selon des recoupements, la situation est toujours sous tension à la prison. Un détenu à la prison de Melrose a communiqué au Défi Quotidien mercredi matin par le biais d’un SMS. « Dir Commissaire la aret exsit condane avek so elikopter lor zot latet gramatin la. »
Sollicitée, la cellule de communication du milieu carcéral a fait ressortir que « la situation a été sous contrôle à la prison pour la journée de mercredi ». Mais qu’en est-il de la liste déposée au bureau du Commissaire concernant les doléances des détenus ? Se dirige-t-on vers un assouplissement des mesures en vigueur depuis le 1er février ? « Je ne peux rien vous dire. C’est au Commissaire de décider… », avance-t-on au niveau des prisons.
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