Tensions à Cité Sainte-Claire - Le coursier: «J’ai égaré un colis de drogue»

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"5347","attributes":{"class":"media-image wp-image-10315","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"350","height":"566","alt":"Tony Permesse"}}]] Tony Permesse, blessé alors qu’il essayait de porter secours à son frère Kael.

</div> Soupçonné d’être un des protagonistes de cette affaire, Kael Permesse, 24 ans, est activement recherché par la police. Le jeune homme, connu des services de police et à qui nous avons pu parler, confie qu’il avait la charge d’un colis de drogue synthétique. « Mais je l’ai égaré » devait-il soutenir. Selon ses dires, il connaît depuis de nombreuses années un habitant du quartier, suspecté de tremper dans un trafic de drogue. Il agissait comme coursier pour ce dernier, depuis sa sortie de prison, il y a deux ans. « Il y a un mois, il m’a remis un colis de drogue synthétique d’une valeur de Rs 100 000. Je l’avais cachée dans un champ de cannes. Mais on me l’a volée », relate Kael Permesse. À la suite de cette découverte, il dit en avoir informé son fournisseur. « Il m’a demandé de retrouver le colis ou de le rembourser », dit-il. Leurs relations se sont vite détériorées. « Chaque fois qu’on se croisait, il me réclamait son colis ».

Touché au bras

[padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1] Vendredi, la situation a pris une vilaine tournure. « J’étais assis près d’un centre de la localité, quand il est arrivé avec ses frères. Il m’a demandé de trouver une solution. Ils étaient munis de samouraïs et ont commencé à me frapper. J’ai réussi à m’enfuir, mais ils m’ont touché au bras », relate-t-il. Le jeune homme se rue alors vers son domicile, à quelques mètres de là. Son frère Tony, le voyant en sang, est sorti de la maison. Il devait subir le même sort. « Ils se sont jetés sur moi avec des armes tranchantes. J’ai résisté comme je pouvais. Je me suis collé à eux pour les gêner dans leurs mouvements. J’ai finalement pu leur échapper en escaladant un mur. Je suis passé par la cour d’une voisine pour fuir », nous explique l’aîné des frères Permesse de son lit d’hôpital. Les deux frères ont fait une déclaration à la police de l’hôpital. Kael Permesse n’a pas souhaité être admis. Le lendemain, la police de Goodlands a enregistré une déposition du groupe adverse, qui affirmait que Kael Permesse les aurait menacés de mort dans la soirée de vendredi. Et samedi après-midi, la situation a dégénéré. Des amis du jeune homme se sont réunis chez lui. Vers 17 heures, un groupe s’est rendu au domicile du fournisseur présumé. Dans une déposition à la police criminelle de Goodlands, la belle-sœur de ce dernier explique que Kael Permesse, muni d’une arme à feu et accompagné de plusieurs individus encagoulés, a pénétré dans sa cour. « Ils cherchaient mon époux et son frère. Je leur ai dit qu’ils n’étaient pas là. L’un des individus a lancé un cocktail Molotov » devait-elle soutenir aux policiers.

Coups de feu

[padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1] Une seconde équipe, composée de Jean M.J et de Giovanni S.L., des amis de Kael Permesse, aurait effectué une descente simultanée chez un autre agresseur présumé. Son épouse a expliqué à la police que les jeunes sont venus avec des cocktails Molotov. Des coups de feu ont été tirés en direction du groupe, pour les effrayer. Jean M.J et Giovanni S.L. ont été atteints de multiples projectiles à la jambe. Kael Permesse soutient qu’il n’y a jamais eu de cocktail Molotov. « Ils ont tout inventé. Je n’ai pas prévenu des amis pour qu’ils viennent lui régler son compte. Ils avaient appris que j’avais eu des ennuis et sont venus me voir », lâche-t-il. Cet incident a plongé tout un quartier dans la terreur. La Special Supporting Unit (SSU), des éléments de la CID de Goodlands, de Grand-Baie, les limiers de l’Adsu, la section canine de la police ont été mandés sur les lieux. Les responsables de ces incidents ont tous pris la fuite. Les deux blessés par balle ont été arrêtés, alors qu’ils s’étaient rendus à l’hôpital pour se faire soigner. Deux policiers ont été postés en sentinelles. Sur son lit à l’hôpital SSRN, Jean M .J. nie avoir lancé des cocktails Molotov et encore moins de faire partie d’un gang. « J’ai appris qu’il y avait un problème, je suis venu voir. En revenant, on m’a tiré dessus, je ne sais pourquoi », nous a-t-il expliqué. Dimanche après-midi, il a été placé en détention. Giovanni S.L. admis à l’hôpital de Candos, une main et un pied menottés, explique qu’il est une victime. «  J’ai reçu 38 projectiles dans une jambe, et 12 dans l’autre. Je n’ai rien fait, je suis une victime. J’étais simplement venu voir un ami. » Le tireur présumé ainsi que son frère sont activement recherchés par la police. Une descente policière a eu lieu à son domicile. Les policiers ont retrouvé une arme à feu de calibre douze dans un coffre. Il détient un permis de port d’arme. D’autres arrestations sont à prévoir dans les jours à venir.