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Téléréalité : fascination, quand tu nous tiens !

Une toute nouvelle téléréalité a fait son entrée dans le catalogue que propose Netflix. Il s’agit de la nouvelle saison de « Bling Empire ». Entre « The Kardashians », « Dubai Bling » et « Les Marseillais » pour ne citer que ceux-là, ces émissions sont nombreuses. Et les téléspectateurs en redemandent. 

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La téléréalité française

Vivement critiquées pour être trompeuses et ne pas refléter fidèlement la réalité ou encore d’exploiter le malheur des participants, voire de glorifier la vulgarité, les émissions de téléréalité suscitent des débats de toutes parts. Mais pour les adeptes, c’est une source de divertissement incontournable, un péché mignon.

Mathieu Rohan :  « On vit l’expérience d’une vie qu’on aurait rêvé d’avoir »

mathieuMathieu Rohan, 24 ans, nourrit une passion ardente pour la téléréalité depuis l’adolescence. Il y a été exposé pour la première fois à l’âge de 15 ans. Le Curepipien est particulièrement adepte de la téléréalité française. Sa préférée est Les Anges. 

Qu’est-ce qui suscite chez lui autant d’intérêt pour cette émission ? « C’est, à coup sûr, les conflits entre les participants », répond Mathieu Rohan. D’ailleurs, fait-il valoir, « plus une émission de téléréalité contient du drame et des affrontements, plus elle a de chances d’être populaire et d’obtenir d’excellentes audiences. Il n’y a pas photo ». 

Du reste, souligne le jeune homme, au fur et à mesure des épisodes, l’on finit par s’attacher aux participants. « Les téléréalités deviennent addictives car on se met à leur place. Au fil du temps, on apprend à les connaître et on s’attache à eux. De ce fait, on comprend mieux leur approche et leurs réactions aux problèmes. La ligne de démarcation entre le divertissement et la réalité se brouille. On est investi. »

Le Curepipien met aussi en avant le côté glamour des stars de la téléréalité qui fait rêver. 

« Les émissions de téléréalité nous donnent un aperçu de la vie des personnes célèbres et riches. Un mode de vie qu’on aurait sans doute tous voulu avoir : voyager dans divers pays et travailler dans des filières que l’on souhaite sans aucun engagement définitif. Et pourquoi pas découvrir sa vocation à travers l’expérience », fait-il ressortir.

Ainsi, pour Mathieu Rohan, « à travers ces émissions, on vit l’expérience avec eux le temps d’un épisode ou plus ».

Vandana Bhotooa:  « Les histoires de couples sont captivantes »

vandanaÀ 22 ans, Vandana Bhotooa est une adepte de la téléréalité, made in France notamment. L’émission préférée de l’habitante de Triolet est Les Marseillais. Ce programme suit les aventures à travers le monde de 12 candidats issus principalement de la région de Marseille. Ils doivent enchaîner des petits boulots imposés par la « bookeuse », peu importe le domaine, afin de continuer l’aventure. 

Cette émission attise sa fascination, et notamment le développement des histoires de couples. « C’est souvent une représentation de la vie réelle. C’est souvent basé sur des conflits que l’on rencontre dans notre quotidien, par exemple. En sus, la cohabitation entre de nouveaux et anciens couples, ex, amis est aussi intéressante à voir, car ça fait souvent des étincelles », lance la jeune femme. 

Et puis, ajoute-t-elle, « les bagarres, des plus anodines aux plus sérieuses, sont très amusantes à visionner ».  

Des franchises vivantes

Aujourd’hui, de nombreuses téléréalités sont spécialisées dans l’exhibition du côté glamour de la vie. Keeping up with the Kardashians est l’une d’elles. Un mastodonte qui a permis aux Kardashian et Jenner (Kylie et Kendall) de devenir des multimillionnaires. D’ailleurs, la famille Kardashian continue d’exposer tous les aspects de sa vie dans sa nouvelle émission de téléréalité intitulée The Kardashians, disponible sur la plateforme de streaming Disney+. Et les fans ne peuvent s’en passer. 

Rushika Gheerawo :  « Découvrir des célébrités sur un plan personnel fascine toujours »

rushikaFan inconditionnelle de Keeping up with the Kardashians depuis les débuts de l’émission sur le petit écran, Rushika Gheerawo, 21 ans, est d’avis qu’avoir un aperçu du quotidien de ces personnalités permet aux téléspectateurs de les « humaniser ». Selon l’habitante de Curepipe, cela permet de développer une certaine proximité et les découvrir sur un plan personnel. « C’est ce qui suscite la fascination de l’audience », dit-elle.

« Voir que les célébrités sont des gens comme nous, sachant qu’ils sont souvent vus comme des “objets”, fascine forcément. Certes, elles vivent des expériences différentes, mais pouvoir les voir à un niveau plus personnel nous permet de relativiser. Finalement, malgré leur richesse, leurs émotions sont similaires aux nôtres », constate la jeune femme.   

À ceux qui trouvent que les émissions de téléréalité sont trop simplistes et vulgaires, elle réplique qu’il ne faut pas généraliser. 

« Personnellement, je trouve que ça dépend des téléréalités. Il y a des catégories bien distinctes. » 

Elle n’aime pas les « les téléréalités style jeu télévisé et les émissions de téléréalité de rencontres » qu’elle qualifie de « vulgaires ». Et pourquoi ? « Elles sont manifestement scénarisées et fausses », observe Rushika Gheerawo. 

En revanche, pour elle, les téléréalités familiales, ou sur la vie des célébrités, sont « plus réelles » et « genuine ». Et ce, « même si certaines parties sont mises en scène pour faire sensation et d’autres cachées pour préserver une partie de l’intimité de la personne. Parce que, soyons honnêtes, ils ne vont montrer que ce qu’ils veulent qu’on voie. Globalement, en termes de sentiments, ça reste pour la plupart sincère ».

Mais simplistes ou vulgaires, Rushika Gheerawo concède que les émissions de téléréalité sont addictives. « Oui, elles peuvent être “trashy”, mais quand même addictives parce que la plupart du temps, l’on regarde des téléréalités pour les scandales sensationnels ! » 

Julie :  « Les scandales captivent notre attention »

Ce n’est que récemment que Julie a découvert sa fascination pour les émissions de téléréalité. L’habitante des Plaines-Wilhems, âgée de 33 ans, a fait son baptême du feu avec Keeping up with the Kardashians. 

Pour elle, comme la majorité des fans, la fascination provient des événements sensationnels faisant office de rebondissements. « Bien sûr, les conflits, affrontements, les potins et scandales juteux sont les ingrédients du succès de ces émissions. Et comme tout téléspectateur, c’est ce qui me tient en haleine », confie-t-elle. 

Par ailleurs, souligne la trentenaire, « c’est aussi très amusant de constater à quel point ces célébrités sont déconnectées de la réalité. On se rend vite compte que les problèmes des stars ne sont quand même pas de vrais problèmes. C’est à tomber par terre de voir leurs réactions exagérées ».

Elle cite l’exemple d’un épisode de Keeping up with the Kardashians où Kim Kardashian est en pleurs après avoir perdu ses boucles d’oreilles en diamant dans l’océan à Bora Bora. « Et sa grande sœur qui lui lance qu’il y a des gens qui meurent dans le monde », se remémore-t-elle en rigolant.

En réalité, ce type d’émissions est une échappatoire pour bon nombre de personnes. « Ce genre de divertissement permet aux gens d’oublier leurs problèmes le temps d’un épisode. » 

Emilie :  « Les histoires de réussite des participants sont inspirantes »

emilieLorsque Dubai Bling a été lancée en fin d’année sur Netflix, Emilie, 18 ans, a vite succombé devant ces personnalités vivant une vie faite de luxe et d’extravagance. Pour l’habitante de Vacoas, ce type d’émissions, basées sur la vie des participants, est une inspiration, un exemple de réussite. 
« Elles sont très motivantes. Témoigner de la réussite des personnes si riches qui ont récolté le fruit de leurs dures années de labeur, me donne une raison de persévérer dans mes études et de faire de mon mieux », dit-elle.

Mais pas seulement. « Leurs histoires sont divertissantes et réalistes. Cela m’aide à mieux envisager ce qui m’attend plus tard dans la vie. Et, surtout, comprendre comment mieux faire face aux circonstances de la vie. »

Emilie dit comprendre parfaitement que les émissions de téléréalité soient autant aimées que raillées. « C’est vrai que le monde de la téléréalité peut parfois tomber dans la vulgarité étant donné qu’il n’y a pas de filtres. C’est souvent avec l’intention de la production de conserver le côté très réaliste des événements », constate-t-elle. 

Elle va plus loin dans son analyse. « Le fait d’autoriser le tournage et la diffusion de ce genre de choses, très souvent personnelles, laisse comprendre que les stars de la téléréalité vendent leur intimité pour la popularité. Malheureusement, c’est bien rémunéré. D’ailleurs, ce sont des événements réalistes qui permettent aux téléspectateurs de comprendre et s’identifier aux candidats et s’attacher à eux. »

Une contribution à la culture pop

Amir Pooloo :  « RuPaul’s Drag Race a mis en lumière le monde du drag »

amirDe Secret Story, Les Anges, Un dîner presque parfait à RuPaul’s Drag Race en passant par Keeping up with the Kardashians, Amir Pooloo, 24 ans, de Belle-Rose, a exploré les différents genres d’émissions de téléréalité. Sa préférée, toutefois, demeure RuPaul’s Drag Race. Il s’agit, selon lui, d’un bon exemple de la télé-réalité qui façonne la culture. 

« Certes, ce n’est pas au goût de tout le monde, mais après avoir regardé tous les saisons et épisodes spéciaux, on s’attache indéniablement », avance-t-il. Le jeune homme s’attarde aussi sur les « messages forts » qui y sont véhiculés, « comme par exemple, dans RuPaul’s Drag Race. Je pense que cela donne matière à réflexion à n’importe qui ». 

Amir Pooloo s’explique : « Lorsque la série a été diffusée pour la première fois, la plupart des gens n’étaient pas conscients de l’existence du phénomène du ‘drag’, qui était stigmatisé. Mais aujourd’hui, grâce à cette émission iconique qui a marqué le monde du showbiz et de la mode, les stars du ‘drag’ font la couverture de Vogue et se font remarquer à Broadway et à Hollywood. » 

Toutefois, Amir Pooloo met en garde la jeunesse mauricienne. Il conseille vivement de ne pas se laisser influencer par la superficialité de certaines téléréalités qui ne reflètent pas la réalité. « Toutes les téléréalités ne sont pas bonnes à voir, il faut savoir quoi regarder. Les règlements de comptes violents, l’exposition d’une société mondaine et la représentation des femmes, l’hypersexualisation de la société, mais aussi les idéaux de beauté dans ce genre de programmes sont à remettre en question », prévient-il.

Il regrette que de nos jours, « on trouve de tout maintenant ». Amir Pooloo dit espérer que les propositions s’amélioreront à l’avenir. 
 

 

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