Télécommunications : le déploiement de la 5G sera lent en Afrique

Le réseau 5G ne sera pas déployé rapidement en Afrique. En 2025, 3 % des connexions seront sur le réseau 5G, contre 62 % en 3G.

Le déploiement du réseau 5G (réseau de téléphonie mobile de cinquième génération, offrant une connexion à Internet à très haut débit) en Afrique subsaharienne se fera lentement. C’est l’opinion d’Akinwale Goodluck, directeur pour l’Afrique de la GSM Association (GSMA). Selon un rapport de l’association, en Afrique, la 5G n’en est qu’au stade de l’étude et des essais. Il ajoute que le réseau 5G sera d’abord destiné aux entreprises.  

« Il n’y a pas véritablement de besoins pour le réseau 5G de la part des particuliers avec un réseau 4G encore récent. Cependant, les compagnies de télécommunications tente de déterminer si le réseau 5G sera bien venu dans des secteurs tels que l’extraction minière, les énergies et le transport dans les trois prochaines années », explique Akinwale Goodluck. Ce dernier dresse une estimation de l’évolution des différentes générations de réseaux (2G jusqu’à 5G). On devrait atteindre 3 % de l’ensemble des connexions d’ici 2025, contre 62 % pour le réseau 3G. Akinwale Goodluck s’exprimait, le mardi 12 mai 2020, dans une conférence de presse en ligne.

Le directeur pour l’Afrique de la GSMA précise que les principaux défis de développement pour l’Afrique sont le coût, le niveau de connaissance technologique du grand public et la cybersécurité. Il a également commenté l’impact de la pandémie du Covid-19 sur le marché des télécommunications en Afrique. « Le trafic a augmenté de 20 % pendant le confinement. L’industrie a bien répondu et avec les partenaires, elle a assuré la résilience de l’infrastructure. La pandémie marque un tournant pour le marché. On verra désormais, par exemple, de plus en plus de transactions sans contact et via les mobiles », indique-t-il.