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Technologies de l’information et de la communication: une mesure française inquiète les centres d’appels mauriciens

Les Français qui ne souhaitent plus recevoir d’appels de démarcheurs pourront s’inscrire à une liste.
À partir du 1er juin, les choses vont se corser pour les centres d’appels, y compris ceux installés à Maurice. Une mesure qui prendra effet en France à cette date rendra le démarchage téléphonique plus difficile. 20% des activités de l’industrie mauricienne du BPO/centres d’appels sont menacés. «Cette mesure aura un gros impact sur mes activités, dans le sens où l’essentiel de mon business provient justement du démarchage téléphonique en France. Ce sera certainement un gros handicap et cela pourrait menacer directement les emplois au sein de ma compagnie », explique le directeur d’un important centre d’appels mauricien. La menace vient de la création d’un service de protection des consommateurs, à travers une liste d’opposition au démarchage téléphonique. Celui-ci entrera en opération le 1er juin. Les Français qui ne souhaitent plus recevoir d’appels téléphoniques de centres d’appels pourront inscrire simplement et gratuitement leur numéro de téléphone sur une liste par courrier ou par Internet. À partir de là, les centres d’appels ne pourront plus démarcher ces abonnés sous peine d’une amende de 75 000 euros (Rs 3 millions) par manquement. La menace pesait depuis des années sur le secteur mais avait été repoussée à plusieurs reprises. Promise depuis 2013, ce n’est que le 17 mars 2014 que la création de cette liste a été adoptée, cela dans le cadre de la loi Hamon sur la consommation. Initialement, elle devait être mise en place en septembre dernier, mais a été reportée. La semaine dernière,il a été annoncé officiellement qu’elle serait en vigueur à compter de juin prochain. Si les dirigeants des centres d’appels et du BPO voient cette nouvelle mesure d’un très mauvais œil et craignent les pertes d’emploi qui pourraient y être liées, Charles Cartier, président de l’Outsourcing & Telecommunication Association of Mauritius (OTAM), préfère relativiser l’impact de la création de ce répertoire. « Il y a toujours moyen de s’adapter. Pour l’instant, il est difficile d’évaluer l’impact que pourrait avoir cette mesure sur l’industrie locale. Il faut comprendre que les opérateurs du secteur ne font pas tous du démarchage. Cela ne représente que 20 % de nos activités. Nous faisons bien plus que de la vente par téléphone », souligne Charles Cartier. Et d’ajouter que la mesure est légitime en soi. « Une personne qui ne souhaite pas être dérangée a le droit de ne pas l’être. Il faut respecter cette liberté individuelle. Je ne pense pas que les gens vont se ruer pour s’inscrire sur cette liste », estime-t-il.
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