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Technologie émergente : limiter les risques d’abus de l’utilisation de l’intelligence artificielle

L’IA peut être utilisée à mauvais escient.

L’intelligence artificielle peut être utilisée à mauvais escient selon le président de l’ICTA. C’est pourquoi Deepak Balgobin, le ministre des Technologies, de la Communication et de l’innovation, est en faveur d’une loi pour encadrer son utilisation.

De nombreux acteurs considèrent l'intelligence artificielle (IA) comme une source d'opportunités pour les individus, les professionnels et les entreprises, tout en s'intégrant de plus en plus dans nos vies personnelles. L’exemple le plus flagrant est l'arrivée de l’assistant virtuel ChatGPT en novembre 2022. Ce programme accessible en ligne peut répondre à de multiples requêtes et rédiger des textes entre autres. D’autres programmes ont été lancés permettant par exemple de créer de fausses photos et même de fausses vidéos (deepfakes) de personnes réelles. 

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« Dans ce monde à l’évolution digitale rapide, de faux contenus, comme les deepfakes, voix artificielles et images manipulées, ont émergé comme des en novembre 2022 sous-produits issus de l’IA. Le risque d’une utilisation frauduleuse est important, et cela pose des questions sur la confiance que nous pouvons accorder aux nouvelles technologies », explique Dick Ng Sui Wa, président de l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA). 

C’est pour éviter ces abus que Deepak Balgobin est en faveur d’une loi encadrant l’utilisation de l’AI à Maurice. « Il y a quelques mois, nous n’avions pas ChatGPT qui peut répondre à toutes les questions. Nous ignorons quelles avancées dans l’AI arriveront dans cinq à six mois. Je pense qu’il faut travailler pour avoir un cadre légal pour protéger les consommateurs ainsi que les entreprises du secteur privé et les organisations du secteur public », soutient le ministre des Technologies, de la communication et de l’innovation.

Les deux hommes se sont exprimés, hier jeudi 14 septembre 2023, au Caudan Arts Centre à Port-Louis lors d’une conférence organisée par l’ICTA à l’occasion de son 21ème anniversaire. Le thème de cet événement était « l’avenir de la régulation des TIC ». La cérémonie d’ouverture de cette conférence a vu la participation d’Eddy Boissézon, Vice-président de la République.

« L’ICTA a joué un rôle pivot pour assurer que les opérateurs de télécommunications respectent les normes et critères requis pour fournir des services à nos citoyens, de manière équitable, transparente et inclusive. L’allocation responsable des ressources, y compris les numéros et les fréquences radio, a été gérée judicieusement pour garantir un accès juste à tous les intervenants. Parmi d’autres fonctions, l’ICTA agit également en tant que Contrôleur des Autorités de Certification (CCA) pour certifier les technologies, l’infrastructure et les pratiques de toutes les autorités de certification autorisées à délivrer des certificats numériques, de plus en plus nécessaires à l’ère numérique. Actuellement, l’ICTA est activement engagée dans la formulation de la réglementation des cartes SIM pour un contrôle approprié de leur vente et leur émission afin d’éviter leur mauvaise utilisation par des groupes terroristes ou des trafiquants de drogue qui mènent des activités illégales », commente Deepak Balgobin.

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