Techno : l’ordinateur quantique jusqu’à 10 000 fois plus puissant

Une nouvelle technologie commence à faire parler d’elle, il s’agit de l’informatique quantique. Ces ordinateurs destinés à la Nasa ou Google permettent de casser n’importe quel code de carte bancaire en quelques secondes.

L’avenir de l’informatique réside dans les ordinateurs quantiques. Ces machines sont capables de calculer plusieurs milliers de fois plus rapidement que nos actuels PC. Concrètement, nos ordinateurs utilisent la technologie binaire pour effectuer leurs calculs, c’est-à-dire des bits composés des chiffres 0 et 1. L’ordinateur quantique superpose les valeurs dans chaque bit. Il se retrouve ainsi avec ce qu’on appelle qbit. Selon les experts, cette technologie permet par exemple de trouver n’importe quel code de carte bancaire en quelques secondes alors qu’il faudrait des jours pour un ordinateur classique pour enchaîner l’ensemble de toutes les compositions possibles.

Le fabricant canadien D-Wave propose aux grandes entreprises cette technologie depuis 2015. Ses ordinateurs ressemblent pour le moment à de grandes armoires comme on en trouve dans les data-centers. Les principaux clients de D-Wave sont la Nasa, l’agence américaine de recherche spatiale, et le géant informatique Google. L’entreprise canadienne vient d’annoncer un nouvel ordinateur avec deux fois plus de qbits. Le premier en comptait 1 000 et celui-ci 2 000. Cette machine est entre 1 000 et 10 000 fois plus rapide que nos processeurs binaires actuels. D-Wave travaille sur une prochaine version encore deux fois plus rapide.

Néanmoins, la technologie informatique quantique n’est pas prête d’arriver dans nos bureaux, étant encore inabordable pour le commun des mortels et nécessitant une législation spécifique pour éviter les intrusions dans la vie privée et les cyber-attaques. L’informatique quantique peut notamment servir à faire faire un grand pas en avant à l’intelligence artificielle.

« Je ne pense pas qu’on aura des ordinateurs quantiques dans nos bureaux d’ici à quelques années, car on travaille encore sur cette technologie. Cela prend du temps pour passer des études à une commercialisation à grande échelle à un prix abordable. Les ordinateurs quantiques ne sont pas destinés au grand public, voire les entreprises courantes, car ils n’ont pas d’applications nécessitant une telle puissance de calcul. Une entreprise comme Air Mauritius par exemple n’a pas nécessairement besoin d’une telle technologie. Les
seules sont celles qui font de la recherche et qui ont de forts besoins de puissance de calcul comme la Nasa et Google », explique Subramanian Moonesamy, consultant chez Eland System.