Magazine

Technique de récupération : «Kipoufer» ou l’art du surcyclage

Laura Constantin et Tiphaine Le Trionnaire. Laura Constantin et Tiphaine Le Trionnaire.
Publicité

Kipoufer souhaite rendre visible ce qui ne l’est pas. L’entreprise solidaire, créée il y a tout juste un an, s’est donc fixé pour mission de vulgariser le surcyclage. Laura Constantin et Tiphaine Le Trionnaire, les chevilles ouvrières de cette société, veulent à tout prix redonner ses lettres de noblesses à la culture.

Récupérer et réutiliser des matériaux ainsi que des produits dont on n’a plus l’usage afin de leur donner de la valeur alors qu’ils n’en ont plus. C’est cela l’upcycling ou ce qu’on appelle communément le surcyclage. Une technique que souhaite vulgariser Kipoufer, une entreprise dite solidaire parce qu’elle poursuit un objectif d’utilité sociale. « Beaucoup de femmes ne peuvent pas travailler parce qu’elles ont des enfants en bas âge. Nous avons pensé qu’elles pouvaient se faire un peu d’argent en créant et en mettant en vente des objets utiles et esthétiques. Cette technique permettrait aussi de protéger l’environnement », fait ressortir Laura Constantin, à l’origine de la création de la firme. 

L’entreprise solidaire vient de lancer le Wastyfull Challenge sur Facebook. Les Mauriciens sont invités à donner une nouvelle valeur à des objets dont l’utilité initiale est souvent basique pour en faire des produits d’exception. Les participants devront prendre une photo de l’objet avant et après sa transformation et la poster sur la page Facebook de Wastyfull. Ceux dont les objets seront considérés comme étant les plus intéressants remporteront un prix.

Kipoufer invite ceux qui souhaitent se débarrasser d’objets comme les vieilles roues, les tambours de machine à laver, les vieilles bicyclettes, etc. à se manifester. L’entreprise s’en servira pour le surcyclage. Ceux intéressés peuvent prendre contact avec la personne concernée en envoyant un e-mail à l’adresse kipouferltd@gmail.com.

Si l’entreprise s’est engagée dans cette voie, c’est parce qu’elle s’est fixé le but de valoriser la culture mauricienne, qui est laissée pour compte. « Il y a beaucoup de personnes qui ont du talent mais pas d’espace pour le faire vivre. C’est là que nous entrons en jeu », explique Laura Constantin.

Promotion de la culture

Le siège de Kipoufer servirait ainsi de plateforme aux acteurs du secteur culturel afin de permettre à ceux qui le souhaitent de vendre leurs produits issus du l’upcycling. « Cette technique de récupération encourage les collaborations de toutes sortes. Elle met en lumière le savoir-faire de chacun. Tout se fait à partir de rien, c’est-à-dire des bouteilles vides et celles de jus de fruits jetées aux ordures, des pneus à bout de course, de la porcelaine fendillée, etc. Tout est source d’inspiration », confie Laura Constantin.

Parlant d’inspiration, Laura Constantin et Tiphaine Le Trionnaire souhaitent aménager un lieu où ceux qui veulent se lancer dans l’univers de la chanson, du théâtre et du slam, entre autres, pourront animer des mini-spectacles.

kipoufer
Une vieille bicyclette inutilisée remise en selle grâce au surcyclage.

 

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !