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Taxe municipale : des millions d’arrérages réclamés à des habitants de Pailles

Ils n’avaient pas vu venir. Il y a quelques jours, la municipalité de Port-Louis a servi à plusieurs centaines d’habitants de Pailles une note particulièrement salée.

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La ville leur réclame le paiement de la taxe municipale sur une période de cinq ans, alors que rien ne leur avait été réclamé depuis l’annexion de Pailles à la capitale en janvier 2013.

Pour certains, le montant est de plusieurs centaines de milliers de roupies, voire plus, à l’instar de cet habitant de Bonnefin Road qui s’est vu réclamer Rs 1 187 705,53.

Une réunion a eu lieu mercredi durant laquelle des protestataires se sont réunis afin de décider de la marche à suivre. « Nous sommes en train de faire circuler une pétition qui a déjà été signée par 150 résidents. Nous allons l’envoyer au ministère des Administrations régionales qui a légalement le pouvoir d’effacer ces arrérages. Il faut bien comprendre que les habitants ne refusent pas de payer la taxe municipale, mais on trouve injuste qu’on nous réclame cela subitement et maintenant », fait ressortir Noorani Aurdally.

L’exemple de Pointe-aux-Sables est cité. Cette agglomération faisait partie du district de Moka jusqu’en 1989. Lorsqu’elle a été annexée à Port-Louis, ses habitants avaient eu droit à un moratoire de trois ans, qui avait été étendu à sept ans pour certains. Les habitants de Pailles, qui faisaient partie du district de Rivière-Noire jusqu’à l’amendement de la Local Government Act en 2012, demandent le même traitement.

L’ex-lord-maire de Port-Louis désapprouve, cependant, une telle demande de la part des habitants de Pailles. Il réfute les arguments de ceux qui soutiennent que le conseil municipal n’a pas fait de développement dans cette région.

« Il est tout à fait normal que, quand un endroit est annexé à une ville, ses habitants doivent payer la taxe municipale. Les habitants m’ont parlé à plusieurs reprises mais, pour moi, les choses sont claires : nous n’avons pas le droit, au niveau du conseil municipal, d’effacer leurs dettes. Je suis devant un fait accompli et je ne peux rien y faire », dit Oumar Kholeegan, le lord-maire sortant.

« Ils disent qu’on n’a rien fait là-bas. Or, les faits sont là. Nous avons mené à terme plusieurs projets, dont un centre municipal inauguré il y a un mois et demi. Toutefois, si quelqu’un estime que la taxe a été calculée sur une évaluation incorrecte, il peut encore faire une réclamation auprès des autorités concernées », ajoute-t-il.

 

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