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Task Force sur la drogue - Rencontre de Saint-Pierre - Athon Murday : «J’ai n’ai vu aucun sac en plastique»

Me Raouf Gulbul et Me Athon Murday. Me Raouf Gulbul et Me Athon Murday.

« Je n’ai vu aucun sac en plastique ». C’est ce qu’a déclaré l’avocat Athon Murday, lors de son interrogatoire par les enquêteurs de la Task Force du Central Criminal Investigation Department (CCID), dans la journée du jeudi 1er novembre.

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Athon Murday  a passé quelques heures au bureau des enquêteurs pour s’expliquer sur le « Big Black Bag » qui aurait contenu Rs 9,7 millions, lors de la fameuse rencontre à Saint-Pierre. Ce vendredi 2 novembre, jour férié, l’homme de loi pourrait être de retour aux Casernes centrales, pour la suite de l’enquête.  La police pourrait convoquer d’autres protagonistes pour éclaircir certaines zones d’ombres, notamment des versions qui ne corroborent pas avec celle de l’avocat Murday.

Il a affirmé qu’il se trouvait en compagnie de Raouf Gulbul ainsi que d’autres personnes, dans la soirée du 24 novembre 2014, lors d’un trajet de Port-Louis à Saint-Pierre. Il s’agissait des individus impliqués dans la campagne électorale de Raouf Gulbul, candidat battu de la circonscription no 3, lors des élections de décembre 2014. Athon Murday a aussi fait le point sur les autres protagonistes impliqués dans la campagne du candidat du MSM. Lors de son audition par la commission d’enquête sur la drogue, il avait déclaré qu’il ignorait que le fameux sac noir récupéré par Raouf Gulbul contenait de l’argent.

 « L’audition s’est déroulée tranquillement. Il n’y avait pas grand-chose à dire », a déclaré l’avocat Athon Murday, après son interrogatoire. Les enquêteurs de la Task Force du CCID, ont entamé les procédures pour le clonage des données sur le téléphone cellulaire de l’avocat. Il devra retourner aux Casernes centrales, dans les jours à venir, pour compléter l’exercice d’analyse de son téléphone cellulaire. Les limiers s’intéressent à des échanges de communication dans la soirée du 24 novembre 2014, notamment lors des déplacements à Saint-Pierre, et Ébène, comme évoqués lors des auditions devant la commission d’enquête sur la drogue. Athon Murday a aussi été confronté à certains éléments avancés par le tandem Me Huranghee - Me Samad Goolamaully. Il a été appelé à donner sa version sur tout ce qui s’est passé lors du déplacement de Plaine-Verte à Saint-Pierre, dans la soirée du 24 novembre 2014. Athon Murday a nié certaines affirmations faites par d’autres personnes auditionnées au cours de la commission d’enquête sur la drogue.


À l’ICAC : Me Anupam Kandhai interrogé

L’avocat Anupam Kandhai a été entendu sur le paiement d’une amende de Rs 306 000 en faveur d’un détenu, Jackson Kamacho, survenu le 3 février 2016. Lors de son audition devant la commission Lam Shang Leen, le paiement de cette amende avait été évoqué. Anupam Kandhai avait indiqué que c’est Sanjeev Nunkoo, qui avait effectué ce versement. Mais les documents de la prison en possession de la commission laissaient croire que c’est bien l’avocat qui avait effectué ce paiement. Cependant le reçu avait été émis au nom de Sanjeev Nunkoo, un ancien détenu. Sanjeev Nunkoo avait nié à son tour, avoir réglé l’amende de Rs 306 000, soutenant qu’il ne possédait pas cette somme d’argent.

Un affidavit remis à l’ICAC

La commission anticorruption s’intéresse aussi aux versements effectués. L’ICAC devrait aussi interroger Anupam Kandhai sur les sommes créditées à son compte, notamment un montant de Rs 300 000 et une autre de Rs 175 000. Il avait, devant Paul Lam Shang Leen, affirmé qu’une partie de cet argent provenait de la vente d’une voiture. Les enquêteurs de la commission veulent établir les circonstances entourant ce paiement. La provenance de l’argent devrait aussi être établie dans le sillage de cette enquete. Pour ce faire, des demandes pour des « Judge’s Orders » pourraient être enclenchés, en vue d’obtenir certaines informations. L’avocat Anupam Kandhai a produit un affidavit, à l’ICAC. Dans ce document, juré, il a expliqué les circonstances entourant les transactions bancaires. L’avocat n’a pas voulu répondre à d’autres questions, en faisant prévaloir son droit au silence.

 

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