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Tashini, 22 ans, l’amour foudroyé par le destin

Tashini et Raees se connaissent depuis le collège Notre-Dame.

Ils avaient rêvé d’un avenir à deux, d’une maison, d’un mariage, de projets simples, mais précieux. Huit années d’amour intense entre Tashini Perumal et Cheetraj Poontah, surnommé Raees, se sont brutalement interrompues le dimanche 26 octobre. Ce jour-là, un incendie tragique à Surinam a emporté le jeune homme de 26 ans. À des milliers de kilomètres, sa fiancée apprend la nouvelle depuis les Maldives. Aujourd’hui, sa famille et ses proches racontent ce drame qui a figé le temps et brisé des vies.

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Dimanche 26 octobre, Surinam baignait dans la lumière chaude d’un soleil encore généreux, promettant une après-midi paisible. Pour beaucoup, c’était un jour ordinaire, mais pour Tashini Perumal et Cheetraj Poontah, surnommé Raees, ce jour allait devenir tragiquement inoubliable. Raees, 26 ans, électricien-plombier connu pour sa générosité et son sourire contagieux, décide de partir en sortie de pêche avec son beau-père, Murugan Perumal. Murugan n’est pas seulement son beau-père : il est un ami, un confident, un guide et un pilier.

« C’était une sortie habituelle », raconte Murugan, la voix tremblante. « On aimait la mer, le silence, les moments simples… On riait, on parlait de tout et de rien… parfois on ne disait rien. Juste être ensemble suffisait. »

Ils prennent la voiture et se dirigent vers Pomponette, une plage tranquille de Riambel. Les heures s’étirent, bercées par le clapotis des vagues et le balancement des cannes à pêche. Les discussions vont de projets à long terme à de simples anecdotes du quotidien. Raees rit, raconte des histoires de chantier, Murugan le taquine, et tout semble parfait dans cette bulle de simplicité.

Vers midi, ils retournent à la maison familiale. Murugan prépare le plat préféré de Raees : des mines frites, généreuses et pleines d’amour. Raees mange avec appétit et rit avec son beau-père, ignorant totalement que le destin rôde.

« Il a tout mangé et riait. Il m’a dit qu’il allait faire un saut à la boutique », se souvient Murugan, serrant les poings.

Quelques minutes plus tard, le drame frappe. La voiture de Raees prend feu. Piégé à l’intérieur, il n’a aucune chance. Les voisins alertent Murugan et les secours. Mais à leur arrivée, il est déjà trop tard.

« Quand j’ai vu les flammes, je n’ai plus rien compris », raconte Murugan. « J’ai couru, j’ai crié… mais il était parti. Mon ami, mon gendre… mon fils de cœur. »

Le coup de fil qui change tout

À des milliers de kilomètres, aux Maldives, Tashini termine sa journée de travail. Manager au Kids Club, elle est concentrée sur les enfants, mais son esprit est ailleurs, déjà tourné vers son retour à Maurice pour les fiançailles et sa vie avec Raees.

Son téléphone sonne. C’est son père, Murugan.

« Je ne savais pas ce qui m’attendait », raconte Tashini. « Quand j’ai entendu son appel… il m’a dit que Raees avait eu un accident… et j’ai compris que c’était pire. Mon cœur s’est arrêté. Je hurlais, je tombais à genoux… je ne respirais plus. »

Elle devait rentrer le mois prochain pour finaliser leurs fiançailles et concrétiser leurs projets. Tout s’écroule. Les jours suivants sont un cauchemar. Elle prend le premier vol pour Maurice. Mardi, elle atterrit. Raees est déjà enterré.

« Quand je suis arrivée, j’ai vu ses affaires, ses photos… et j’ai compris que je ne le reverrais jamais. Tout était fini », dit-elle, la voix brisée.

Huit ans d’amour et de complicité

Tashini et Raees se connaissent depuis le collège Notre-Dame. Adolescents, ils se croisent, échangent des sourires, puis des mots, et peu à peu, un amour solide s’installe. Huit années de complicité, de rires et de projets cimentent leur relation.

Raees s’installe chez les parents de Tashini, avec leur bénédiction. Murugan se souvient : « C’était comme un fils pour moi. Travailleur, généreux, toujours prêt à aider. Il avait le cœur sur la main. Et ma fille l’aimait profondément. »

Le couple rêve d’une maison, d’un mariage et d’une vie à deux. Raees est sérieux, généreux, attentif à ceux qu’il aime.

« Il était exceptionnel. Un vrai ami, un homme de parole », souligne Murugan.

La distance et l’amour qui persiste

Tashini reçoit une offre de travail aux Maldives. Elle hésite, mais Raees l’encourage à saisir l’opportunité. Leur amour résiste à la distance grâce aux appels quotidiens et aux messages.

« Chaque jour, il était là pour moi, même à distance », raconte Tashini. « On partageait nos rêves, nos projets, nos espoirs… tout restait intact malgré les kilomètres. »

Ils avaient prévu les fiançailles pour décembre et le mariage pour l’année suivante. Leur vie commune, leur maison et leurs voyages faisaient partie de leur futur rêvé. Tout était minutieusement planifié, économisé, et préparé dans leur cœur.

J’ai reçu l’appel depuis les Maldives. Je n’ai pas compris tout de suite… j’ai perdu pied, je ne savais pas quoi faire. J’étais loin, et je ne pouvais rien faire pour le sauver»

Le feu, le vide et le silence

Le drame survient. La voiture prend feu, et Raees est emporté. La cause exacte reste inconnue, mais le vide laissé est immense. La maison familiale est silencieuse, chaque objet devient un rappel douloureux.

« Je touche ses affaires… et je sens encore sa présence. Je lis ses messages, je regarde ses photos… c’est comme si une partie de moi était partie avec lui », dit Tashini, les yeux embués de larmes.

La douleur du beau-père Murugan

Pour Murugan, le choc est insoutenable. Son ami, son gendre, emporté brutalement. Les souvenirs de sorties à la mer, de parties de pêche et de repas deviennent des fantômes.

« C’était un homme exceptionnel », répète Murugan. « Il ne méritait pas de mourir ainsi. Il avait un cœur énorme. Il était honnête, loyal… et surtout, il aimait ma fille comme personne. »

La mer et les plages qu’ils fréquentaient ensemble deviennent des témoins silencieux de l’absence de Raees.

La maison familiale et le quotidien brisé

La maison familiale à Surinam, habituellement pleine de rires et de chaleur, est devenue silencieuse depuis ce dimanche tragique. Les murs semblent absorber la douleur de la famille Perumal. Chaque objet, chaque souvenir de Raees — ses outils de travail, ses chaussures posées négligemment près de la porte, ses casquettes suspendues — devient un rappel cruel de son absence.

Murugan raconte que pendant huit ans, Raees a été presque un fils pour lui. « Il était toujours là pour moi, même pour des choses simples. Il venait me demander si j’avais besoin d’aide, s’il pouvait m’accompagner quelque part, ou simplement passer du temps avec moi. Et je l’acceptais toujours avec plaisir », dit-il.

Tashini, elle, reste figée dans son chagrin. Elle se remémore les gestes de Raees, ses sourires, ses petites attentions. Elle raconte que même en travaillant aux Maldives, elle pensait à lui à chaque instant. « Chaque message, chaque appel vidéo… c’était un fil invisible qui me reliait à lui. Je savais qu’il était là, et cela suffisait », confie-t-elle, la voix tremblante.

Les souvenirs d’enfance et l’adolescence

Tashini et Raees se connaissent depuis leur jeunesse. Ils ont grandi dans le même quartier, partagé les bancs du collège Notre-Dame, et construit une complicité qui s’est transformée en amour.

Je touche ses affaires… et je sens encore sa présence. Je lis ses messages, je regarde ses photos… c’est comme si une partie de moi était partie avec lui»

« Dès le début, on sentait qu’ils étaient faits l’un pour l’autre », explique une amie d’enfance de Tashini. « Ils se comprenaient sans parler, et chacun savait ce que l’autre pensait. »

Raees, encore adolescent, était déjà généreux et attentif. Il aidait ses amis, prenait soin de sa famille et montrait un sérieux surprenant pour son âge. Tashini se souvient de leurs promenades sur la plage après les cours, de leurs discussions sur leurs rêves et leurs ambitions, et de ces moments où ils riaient sans raison particulière. Ces souvenirs, aujourd’hui, sont à la fois doux et douloureux.

Le drame de la distance

Le départ de Tashini pour les Maldives a été un moment difficile pour eux. Mais ils ont décidé de voir cette séparation comme une opportunité pour construire leur futur. Leur amour s’est renforcé à distance, grâce aux appels quotidiens, aux messages et aux plans qu’ils continuaient à élaborer ensemble.

« On parlait tous les jours, parfois plusieurs heures. On se racontait nos journées, nos projets, nos envies. C’était vital pour nous », explique Tashini. « Même si j’étais loin, je savais qu’il était là pour moi. »

Elle devait rentrer le mois suivant pour finaliser leurs fiançailles et préparer leur mariage. Tout était prévu, tout était planifié, et la vie semblait les guider doucement vers leur avenir commun.

Les derniers instants et la tragédie

Le 26 octobre restera gravé dans les mémoires. Ce jour-là, une sortie de pêche comme tant d’autres a basculé dans l’horreur. La voiture dans laquelle Raees se trouvait a pris feu, et il n’a pas pu s’échapper. L’origine de l’incendie reste inconnue, et la police a ouvert une enquête.

Murugan raconte le moment où il a appris l’accident : « Les voisins m’ont appelé. Quand je suis arrivé, c’était déjà fini. La voiture brûlait, et il n’y avait plus rien à faire. C’était mon ami, mon gendre… parti en un instant. »

Pour Tashini, la douleur est indescriptible. « J’ai reçu l’appel depuis les Maldives. Je n’ai pas compris tout de suite… j’ai perdu pied, je ne savais pas quoi faire. J’étais loin, et je ne pouvais rien faire pour le sauver », confie-t-elle, les larmes aux yeux.

Le deuil et le retour de Tashini

Après le drame, Tashini a dû faire face à la réalité et revenir à Maurice pour les obsèques. L’accueil à l’aéroport a été silencieux, chargé d’émotion. Sa famille, plongée dans le chagrin, l’attendait.

« Quand elle est arrivée, elle a tout de suite compris que la vie ne serait plus jamais la même », raconte Murugan. « Elle a vu les photos, ses affaires, et elle a compris que c’était fini. »

Tashini décrit ces instants comme un cauchemar éveillé. « J’ai vu son absence partout. Chaque coin de la maison me rappelait Raees, chaque objet, chaque sourire dans nos souvenirs… il n’était plus là. »

La jeune femme a dû gérer ses émotions tout en soutenant sa famille dans ce moment de deuil extrême.

Les réactions des proches et amis

Autour de Tashini et de Murugan, la famille et les amis tentent de panser les blessures. Mais chacun ressent un vide immense. Les voisins se souviennent de Raees comme d’un homme généreux, toujours prêt à aider et à sourire.

« C’était quelqu’un de rare », explique un ami de longue date. « Il n’y avait jamais de conflit avec lui. Tout le monde l’aimait. »

Pour Tashini, ces témoignages sont à la fois réconfortants et douloureux. « Tout le monde me parle de lui avec tendresse. Mais rien ne peut remplacer ce que j’ai perdu », dit-elle.

L’avenir suspendu

Malgré le chagrin, Tashini continue de penser à l’avenir qu’elle et Raees avaient prévu. Elle raconte ses projets avec émotion : fiançailles, mariage, maison, voyages. Tout cela a été suspendu, mais elle garde l’espoir que son amour pour Raees restera éternel.

« Même si je ne peux plus construire notre vie ensemble, je garde tout ce qu’il m’a donné : son amour, ses souvenirs, son rire. Cela restera en moi pour toujours », confie-t-elle.

L’amour au-delà de la mort

Pour Tashini et sa famille, Raees n’est pas simplement un souvenir douloureux. Il reste vivant à travers les histoires, les rires, les objets et les lieux qu’il aimait. Chaque promenade sur la plage, chaque moment partagé avec les proches devient un hommage à sa mémoire.

Murugan explique : « Chaque fois que je vais à la plage, je sens sa présence. Chaque vague, chaque rayon de soleil, me rappelle qu’il est toujours là, d’une manière ou d’une autre. »

Tashini ajoute : « Mon amour pour lui ne disparaîtra jamais. Il est parti physiquement, mais il reste dans mon cœur, dans mon âme. »

Conclusion poétique et poignante

Le drame de Surinam restera à jamais gravé dans la mémoire de Tashini, Murugan et de tous ceux qui ont connu Raees. Un amour de huit ans, des projets suspendus, une vie fauchée trop tôt. Mais au milieu de la douleur, il reste l’espoir, la mémoire, et l’amour qui transcende la mort.

« Même dans le silence et la douleur, je sais qu’il est là, quelque part, et que notre amour continue », dit Tashini.

Le feu a emporté Raees, mais son souvenir, son rire, sa générosité et son amour pour Tashini resteront pour toujours, comme une lumière qui ne s’éteint jamais.

 

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