Ancienne observatrice électorale pour l’Union africaine et ex-lecturer en Sciences Po, Tania Diolle, qui défend les couleurs du Mouvement patriotique, pense pouvoir convaincre les Travaillistes indécis de voter pour elle à la partielle du 17 décembre prochain.
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De lecturer de Sciences Po à candidate, qu’est-ce qui fait courir Marie Alexandra Tania Diolle ?
Quand on m’a approchée pour défendre les couleurs du Mouvement patriotique (MP), j’avais hésité. Puis, après mûre réflexion, je me suis dit que je suis une enfant de la circonscription, j’ai des idées à défendre, une conviction profonde. Puis, j’ai constaté qu’il y avait un manque de réinvention, de nouveauté. D’où la décision de quitter l’université pour m’engager pleinement en politique. Il y a cette vieille tradition politique qui perdure à Maurice. Je voulais que les jeunes comme moi, qui ne viennent pas de familles politiques traditionnelles, émergent, fassent de la politique autrement.
On entend cette litanie depuis longtemps…
Je fais de la politique pour défendre mes idées et celles du MP, pas pour attaquer personnellement mes adversaires. Je ne mène pas une politique de négativité. Vous dites que faire de la politique autrement est quelque chose de ressassé, je dis que le MP tient un discours qui est repris par ses adversaires. Je peux me le permettre, car je ne viens d’aucune dynastie politique. Je veux être l’exemple pour que des jeunes s’engagent tout autant que moi, sans nécessairement devoir socialiser avec des gosses de riches.
Vous aviez été quand même membre et conseillère municipale du MMM…
J’ai été au MMM entre 2012 et 2015, je ne regrette pas mon passé au sein de ce parti, mais heureuse de l’avoir quitté. Car, au MMM, on n’a fait que me dénigrer, colporter de fausses rumeurs sur moi. C’est typique des mauves : faire des palabres.
En face de vous, il y a des partis plus vieux que vous. N’avez-vous pas peur de vous faire écrabouiller ?
Je combats tous les partis à cette partielle avec des idées et je n’ai pas peur de cette lutte. Ce que je constate c’est que le Parti travailliste souffre au sein de sa base électorale conventionnelle, qui s’est effritée. Cette dualité entre Arvin Boolell et Navin Ramgolam va encourager l’abstention dans le vote rouge. C’est dans ce bassin d’indécis travaillistes que je puiserai mes votes. Car, de l’abstention, il y en aura.
En d’autres mots, voter Boolell c’est voter Ramgoolam ?
J’ai une autre approche en communication, même si l’électorat ne se débauche pas, mais mon message passe. Les électeurs du No 18 sont réceptifs des idées que le MP et moi-même véhiculons. Je leur parle face-à-face en tenant un discours neutre et sans artifices, je leur explique notre programme.
Quel est votre message essentiel aux citadins du No 18 ?
Le MP a une douzaine de priorités pour la circonscription No 18. Parmi elles, combattre la congestion routière, pas uniquement dans le centre-ville, mais également dans des zones résidentielles ; l’accès à l’entrée de l’hôpital, les parkings sauvages, la planification du tracé du Metro Express.
Vous comprennent-ils, jeune et novice que vous êtes ?
Je suis une femme qui n’a rien à se reprocher, j’ai ma conscience claire. Je suis une enfant du No 18, j’estime que je représente cette masse indignée. C’est un engagement que je prends à travers cette partielle vis-à-vis d’eux.
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