Talents - Christine Wearne : une Mauricienne parmi les plus grandes sprinteuses d’Australie

Christine Wearne La jeune femme est fière de ses racines.

L’Australie la compte parmi sa dizaine de femmes les plus rapides. Christine Wearne a couru aux côtés d’Usain Bolt et d’Asafa Powell. Avec ses racines mauriciennes, notre compatriote rêve de concourir pour notre pays.

Elle a avalé la ligne droite des 100 mètres en 11s 64. Elle détient un chrono de 23s 07 aux 200 mètres. Et elle n’est toujours pas satisfaite ! « Mon objectif immédiat est d’améliorer mes records personnels et je souhaite représenter l’Australie sur la scène mondiale un peu plus tard dans l’année, explique Christine Wearne. Les championnats du monde se tiendront, à Doha, l’an prochain. Mon objectif, c’est de me qualifier pour cette rencontre et de représenter l’Australie en espérant remporter une médaille. »

Christine Wearne (30 ans), de mère mauricienne et de père australien, réside à Sydney, où elle travaille comme Administration Specialist. Elle est surtout une mordue de sport. Classée parmi les sprinteuses les plus chevronnées au pays des Kangourous, elle ne lésine pas sur l’effort quand il s’agit d’épreuves de piste. « Je suis heureuse d’être classée parmi les dix femmes les plus rapides d’Australie, confie-t-elle. Plus jeune, je pratiquais le sport comme passe-temps et je n’avais jamais envisagé de faire de la compétition de haut niveau. »

En effet, à cinq ans, Christine Wearne intègre Little Athletics avec le sport comme activité extrascolaire. Elle y prend goût et reste jusqu’à ses 17 ans. Son talent et sa persévérance ne passent pas inaperçus et elle est encouragée par ses proches et son coach pour pratiquer le sport à haut niveau. à 23 ans, elle décide de passer aux choses sérieuses, mais là encore, elle ne se voit pas parmi l’élite.

« Si quelqu’un m’avait dit alors que j’allais remporter une médaille de bronze au cours de l’Australian Athletics Championship ou que j’allais représenter l’Australie lors des jeux Shizuoka International Athletics, en 2016, je lui aurais ri au nez », fait ressortir Christine Wearne. Elle continue son petit bonhomme de chemin. Elle fait ses preuves comme en témoigne son palmarès, dont sa médaille de bronze à l’Australian Athletics Championships en 2016, qu’elle considère comme sa plus grande fierté.

Toutefois, les entraînements ne sont pas de tout repos. « C’est très intense, je m’entraîne tous les jours après ma journée au travail, mais pendant la période hors-saison, les entraînements sont encore plus chargés, explique Christine Wearne. Je dois suivre un programme bien établi, avec de la musculation en salle et de plus longues sessions de piste. C’est très dur, mais il faut persévérer. »

Une persévérance qui paie car l’athlète a été récompensée. En plus des médailles qu’elle collectionne, Christine Wearne a eu la chance de courir aux côtés du plus titré de l’histoire des Jeux olympiques en sprint avec huit médailles d’or, Usain Bolt et Asafa Powell, ancien détenteur du record du monde du 100 mètres et quatrième athlète le plus rapide de l’histoire de la discipline. C’était lors de Nitro Athletics qui s’était tenu en Australie, en 2017.

« C’est incroyable d’être dans une course de relais avec Usain Bolt et Asafa Powell, se souvient Christine Wearne. C’était une course d’homme contre dame et je disputais la première étape contre Asafa Powell. Je n’étais pas nerveuse. Au contraire, j’étais honorée d’être sur la ligne de départ avec Asafa Powell, un athlète de classe mondiale. » Si la jeune femme a fait honneur à l’Australie, elle souhaite en faire autant pour Maurice. Sa dernière visite date de l’an 2000, mais elle souhaite y retourner prochainement.

« Je serai plus qu’honorée de représenter Maurice lors des compétitions de haut niveau et d’ailleurs, j’ai essayé d’obtenir la double nationalité, ajoute-t-elle. C’est difficile et compliqué, mais je n’abandonne pas car je suis fière de mes racines. » Malgré le fait que ses proches aient quitté Maurice pour s’installer en Australie depuis 1986, elle reste en contact avec sa famille d’ici par le biais des réseaux sociaux. La culture mauricienne fait aussi partie de sa vie. « Les Mauriciens de Sydney organisent souvent des fêtes et je me fais un plaisir d’y aller car c’est l’occasion pour moi de danser le séga. » Son plat préféré, c’est le biryani préparé par ses grands-parents. Elle raffole autant de gâteaux piments.

 

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