Système de rotation : les médecins opèrent «under protest»

C’est le statu quo en ce qu’il s’agit du système de rotation dans les hôpitaux. Les médecins généralistes de l’État ont subi un double revers en Cour suprême le lundi 7 août 2017.  La motion de Me Ayesha Jeewa, avouée de la Medical & Health Officers Association (MHOA), réclamant la suspension du shift system en attendant une décision finale de la cour n’a pas été reçue. La demande de recours à une révision judiciaire pour contester l’introduction du système de rotation dans les hôpitaux a aussi été appelée, lundi, devant le chef juge Kheshoe Parsad Matadeen.  L’affaire a été renvoyée au 11 septembre 2017 afin de permettre à Me Doorgesh Kumar Manikaran, State Attorney, de se prononcer sur la marche à suivre.

En attendant, les médecins travaillent selon la nouvelle formule, mais « under protest ». Tout espoir n’est cependant pas perdu pour les médecins généralistes, soutient le Dr Vinesh Sewsurn, président de la MHOA. Il explique qu’il y a encore le recours à la Human Rights Commission et à l’Equal Opportunities Commission ainsi que l’audition devant la Commission de conciliation et de médiation prévue le 17 août .

La MHOA envisage une conférence de presse pour bien expliquer les enjeux du système de rotation et faire comprendre que « les médecins ne sont pas en train de se battre pour de l’argent ». Elle vise aussi à démontrer que le ministère de la Santé n’arrive pas expliquer comment le shift system, introduit sur une base pilote dans le département des urgences le 1er avril 2016, est bénéfique pour la population.

De son côté, Narendranath Gopee, président de la Federation of Civil Service and Other Unions, estime que le ministre de la Santé ne connaît pas les rudiments de la négociation collective. Selon lui, le ministère ne peut imposer un quota d’interlocuteurs lors de ces rencontres. Le ministre Anwar Husnoo affirme, lui, être prêt à recevoir les syndicats « à n’importe quel moment ».