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Syndrome d’alcoolisation fœtal (SAF) : vingt ambassadrices formées

Syndrome d’alcoolisation fœtal De g. à dr. : Gilbert Leste, directeur thérapeutique, Micaëlla Clément, directrice des projets et des finances, Bruneau Woomed, membre d’Étoile d’Espérance, le Dr Kévin Teerovengadum, chirurgien pédiatre, le Dr Thierry Maillard.
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Le vendredi 26 octobre 2018, au Domaine des Aubineaux à Forest-Side, 20 femmes à la tête de différentes Ong de l’île ont bénéficié d’une formation pour devenir des ambassadrices afin de promouvoir la sensibilisation et la conscientisation face au Syndrome d’Alcoolisation Fœtal (SAF) à Maurice.

En juillet dernier, l’association Étoile d’Espérance avait lancé une campagne de sensibilisation et de prévention contre le SAF dans la région du Sud sur la base d’un projet-pilote en collaboration avec le SAF océan Indien. Cette fois, ce sont 20 ‘Femmes-Leaders’ qui ont été formées pour accentuer le combat contre le SAF.

« L’association Étoile d’Espérance a pris l’initiative de former 20 ‘Femmes Leaders’ avec la collaboration de SAF océan Indien qui nous épaule dans ce projet », explique Micaëlla Clément, la directrice associée d’Étoile d’Espérance. Elle précise que les femmes ont été choisies par les Ong pour devenir des ambassadrices du SAF. « Ces 20 femmes au grand cœur ont accepté sans hésiter de devenir ambassadrices de cette cause au niveau national et dans leurs quartiers respectifs ».

Ces nouvelles ambassadrices sont toutes à la tête et membres de différentes Ong partout à travers l’île. Rodrigues était représentée par Franchette Gaspard-Pierre Louis, adjoint-Commissaire de Rodrigues.  À l’issue de la formation par les Drs Maillard, spécialiste du SAF et Teerovengadum, chirurgien pédiatre, ces femmes engagées dans le social ou les médias essayeront à leur tour de toucher le plus grand nombre de femmes, précise Micaëlla. L’Ong Étoile d’Espérance pourra notamment les accompagner sur le terrain pour les épauler lors de sessions de conscientisation.


Dr Kevin Teerovengadum, chirurgien pédiatre : «L’alcool est tératogène…»

Le Dr Teerovengadum, chirurgien pédiatre, qui exerce à Maurice depuis son retour de France en 2009, a partagé son expertise aux ambassadrices. « L’alcool est tératogène, explique-t-il. On dit d’une substance chimique, physique ou biologique qu’elle a un effet tératogène lorsqu’elle augmente le risque de malformation du fœtus lorsqu’elle est consommée, surtout durant le premier trimestre de la grossesse où les organes de l’enfant à naître se forment. L’alcool est l’une de ces substances. Le risque zéro de malformation n’existe pas malheureusement et reste parfois incompris, mais les malformations, causées par la prise d’alcool (SAF), peuvent quant même être évitées. »


Colliers symboliques

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Les nouvelles ambassadrices du SAF aux côtés de Marie Laure Ziss-Phokeer après la distribution des colliers par ART’ZIL.

Pour les remercier de leur engagement pour la cause du SAF, l’association Étoile d’Espérance, en partenariat avec l’Atelier ART’ZIL, a offert un pendentif en argile symbolique à chaque ambassadrice SAF. À partir de novembre, ces pendentifs faits main seront vendus et une partie des bénéfices seront reversés à l’Étoile d’Espérance.

Marie-Laure Ziss-Phokeer, fondatrice de l’atelier ART’ZIL indique : « C’est une manière de gâter ses proches pour les fêtes ou de se faire plaisir tout en contribuant à une cause. Sans l’appui du secteur public, des bailleurs de fonds et des donateurs individuels, l’Ong Étoile d’Espérance ne pourra pas répondre seule à l’enjeu que représente le SAF. »

Le grand public peut également contribuer à la cause du SAF et de l’addiction d’alcool chez les femmes par des dons sur le compte épargne MCB Floréal 402951247 et lors de la quête annuelle d’Étoile d’Espérance qui a lieu en novembre prochain.


Dr Thierry Maillard, président de SAF Océan Indien : «Nous ne sommes pas égaux face à l’alcool»

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À travers un diaporama détaillé, le Dr Thierry Maillard, président du SAF océan Indien et spécialiste dans le SAF, a expliqué qu’il faut une bonne étude spécialisée pour détecter un éventuel syndrome du SAF chez un enfant. « Nous ne sommes pas tous égaux face à l’alcool et les malformations et autres anomalies ne se ressemblent pas chez chaque enfant, dit-il. Même des jumeaux n’auront pas forcément le même niveau d’atteinte du SAF. » Le président du SAF océan Indien a aussi présenté aux ambassadrices les nouveaux outils utilisés pour détecter le SAF  et comment assurer la prise en charge d’un enfant atteint du syndrome.

 

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