Syndicat du transport public : des remous au sein de la National Transport Corporation Employees Union

Deux employés de la National Transport Corporation, qui sont aussi des ex-membres exécutifs de la National Transport Corporation Employees Union, allèguent que le syndicat n’agit pas dans la transparence. Ils reprochent au président, au secrétaire et au trésorier d’agir de « manière personnelle ».

Issa Dosmahomed et Paramhara Nath Chattoo reprochent au comité exécutif de la National Transport Corporation Employees Union (NTCEU), qui regroupe 670 employés, d’avoir élu le présent comité exécutif sans tenir une assemblée générale.

« Ils nous ont annoncé que les élections seront tenues le 11 février 2016, nous avons fait acte de candidature auprès du président, du secrétaire et du trésorier. Nous sommes allés nous plaindre au Registrar. Nous avons aussi soumis une pétition le 24 février 2016 », déclarent Issa Dosmahomed et Paramhara Nath Chattoo, deux employés de la Compagnie nationale de transport (CNT).

Ce ne serait que le 17 novembre qu’ils auraient eu une réponse du Registrar of Associations, qui a confirmé l’illégalité de l’élection du présent comité exécutif. Le Registrar a aussi exigé la tenue de nouvelles élections.

« L’élection du comité exécutif se fait tous les deux ans. Les dernières élections datent de 2014. Cette année, on doit renouveler le comité pour la période 2016-2018. Le président a annoncé les prochaines élections sans tenir un comité exécutif.

Ils ont émis un communiqué à la presse et ont affiché la décision sur le notice board de la CNT et dans les dépôts, alors que le règlement stipule que chaque membre doit être personnellement informé par écrit », déplorent les protestataires.

La carte de l’absentéisme

« Le président a fixé la prochaine assemblée générale au 18 décembre. S’il n’y a pas de quorum, la réunion sera reportée au 1er janvier 2017. En d’autres mots, l’assemblée générale et les élections auront lieu un 1er janvier », déclarent les protestataires. Un autre fait les agace : « Les dernières élections avaient eu lieu à Vacoas. Cette fois, elles seront tenues à Rose-Hill. Convoquer des élections un 1er janvier, ce n’est pas commode.

Et pourquoi réunir à Rose-Hill des employés dont la plupart habitent Vacoas ? C’est une stratégie jouant la carte de l’absentéisme. Ainsi, le président, le secrétaire et le trésorier seront automatiquement reconduits à leurs postes », affirment Dosmahomed et Chattoo qui réclament le report de l’assemblée et les élections après le 1er janvier 2017.

La version du secrétaire de la NTCEU

Le secrétaire de la NTCEU, Kishore Bholah, répond à Xplik ou K. Il réfute les arguments d’Issa Dosmahomed et Paramhara Nath Chattoo, les accusant d’être des membres qui assistent « irrégulièrement » aux assemblées. « Ils ne restent jamais jusqu’à la fin des assemblées. Quand nous avons décidé d’organiser une assemblée générale début 2016 pour les élections, il y avait tellement d’absents que nous avons dû la reporter pour le 11 février. À cette date, ils n’étaient pas présents et nous avons dû former notre comité exécutif au risque d’être pénalisés par le Registrar », argue-t-il.

Maintenant que le Registrar a déclaré le présent comité illégal et a exigé la tenue de nouvelles élections pour les deux prochaines années, pourquoi avoir fixé la prochaine assemblée générale au 18 décembre ? Et pourquoi avoir choisi le 1er janvier en cas de manque de quorum?

« Le règlement du Registrar stipule que des élections doivent se tenir dans les 21 jours après réception de la notice. Les employés n’ont pas facilement congé, nous avons donc opté pour le 18 décembre. Si le quorum n’est pas atteint ce jour-là, l’assemblée se tiendra le 1er janvier 2017. C’est la date limite. Nous ne pouvons aller au-delà, sinon notre licence syndicale risque d’être révoquée par le Registrar. Nous n’avons pas le choix », assure le secrétaire.