Législatives 2019

Symbolisme de leur vote : l’état d’esprit de quelques électeurs

À J-4 des élections générales, la tension se fait sentir parmi les électeurs. 941 719 ont été recensés selon le registre de l’Electoral Commission soit 4 744 de plus comparativement aux élections de 2014 et 18 403 de plus qu’en 2018. Les électeurs partagent leur état d’esprit. 

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Mohisnee Sumaruth : «Bien juger pour voter consciencieusement»

Mohisnee Sumaruth

Étant parmi les « Millenials » qui voteront pour la première fois, Mohinee Sumaruth,19 ans, conçoit que c’est un droit qui ne doit pas être bafoué. « Le vote est le point de départ d’une démocratie. Deja, dans notre Constitution il est écrit que « Mauritius shall be a sovereign democratic State, which shall be known as the Republic of Mauritius. » Alors les citoyens ont entre leurs mains un outil, afin de fonder un gouvernement et de définir notre démocratie. Ils pourront par leurs votes créer “un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple”. » Et d’ajouter qu’il faut bien analyser le manifeste électoral afin d’utiliser son vote à bon escient « On doit se baser sur le manifeste électoral et bien juger pour voter consciencieusement et il faut se méfier des promesses non réalisables. » 

Abedeen Mungur : «Le pouvoir de vote est une arme redoutable»

Abedeen Mungur

Même son de cloche chez Abedeen Mungur, 59 ans, la question de s’abstenir ne se pose même pas. Pour lui, c’est le devoir de chaque citoyen d’apporter sa pierre à édifice. « Le pouvoir de vote est une arme redoutable pour les citoyens et la démocratie. C’est notre chance de faire la différence et de décider du changement qu’on veut apporter pour une île Maurice épanouie », estime-t-il. 

Yadhav Baldawo : «Je suis déchiré entre le vote utile, protestataire ou blanc»

Yadhav Baldawo

Selon Yadhav Baldawo, 21 ans, le vote transmet un message. C’est pourquoi il se rendra aux urnes le 7 novembre, afin de s’exprimer pour la première fois. « Je voterai pour le simple fait d’avoir la chance de le faire démocratiquement. En sus, je suis de la génération des “millennials”. La majorité d’entre nous votera pour la première fois cette année, c’est l’occasion de transmettre un message concernant nos attentes et notre vision de l’île Maurice. » Toutefois, même s’il compte aller voter, il ne suit pas l’actualité de la campagne autant qu’il l’aurait voulu. « Bien sûr on en parle entre amis et en famille, mais concernant l’exercice du vote, je suis déchiré entre le vote utile, protestataire ou blanc ! La léthargie qui règne dans le champ des idéaux et des idées politiques semble m’avoir contaminé malgré moi. »

Isme Mungarali : «Mon vote est certainement très précieux pour les politiciens, mais je m’abstiendrai»

Isme Mungarali

Isme Mungarali, 33 ans, suit l’actualité politique. Cependant, il se dit indifférent par rapport aux votes. Il s’abstient de voter depuis l’âge de 19 ans et ne compte pas changer d’avis le 7 novembre. La raison : un manque d’intérêt des politiciens pour les personnes au bas de l’échelle sociale. « Mon vote est certainement très précieux pour les politiciens, mais je m’abstiendrai. La dure réalité des personnes défavorisées dans le pays demeure sans solution, ce qui m’amène à la conclusion que même si j’accomplis mon droit civique en votant, les politiciens ne bougeront pas le petit doigt pour améliorer la situation. »

Raj Shah : «Le droit de vote doit être respecté à tout prix» 

Raj Shah

Raj Shah, 63 ans, considère que le droit de vote doit être respecté à tout prix, car c’est la chance de faire entendre sa voix. « J’irai définitivement voter, car je conçois que l’abstention met en danger la démocratie. Le vote représente un tel pouvoir que certains pays comme l’Australie prévoient une amende en cas d’abstention. Le droit de vote ne doit pas être pris à la légère, juste parce qu’on a le choix », renchérit-il. 

Kendy Armenaden : «J’aimerai bien croire que mon vote aidera à construire un meilleur avenir»

Kendy Armenaden

Kendy Armenaden, 55 ans, de Pailles, quant à lui, a déjà fait son choix, sa fidélité n’est pas négociable. Il estime modestement la possibilité d’une amélioration, grâce à son vote, et encourage les Mauriciens à respecter leur droit civique. « On croit souvent qu’un vote ne fera pas la différence, mais j’aimerais bien croire que mon vote aidera à construire un meilleur avenir. De ce fait, j’encourage le peuple mauricien à se joindre à moi et d’exprimer sa conviction en votant », dit-il. 

Raj Bhurosy : «Je scruterai les propositions jusqu’à la dernière minute avant de décider» 

Raj Bhurosy

Raj Bhurosy, 52 ans, est indécis à cause des attaques personnelles auxquelles se livrent certains politiciens. Pour lui, ces coups bas influent sur l’objectivité des citoyens. « On dit que le vote est un droit civique et j’abonde dans ce sens. Cependant, je trouve que les attaques personnelles sont parfois exagérées. De ce fait, c’est décourageant pour l’électeur. » Et d’ajouter qu’il éprouve un sentiment mitigé concernant le devoir de voter. « Je scruterai les propositions des partis jusqu’à la dernière minute, afin de prendre ma décision », partage-t-il. 

Vedhav Ramparsad : «Être assuré que notre génération ne va pas hériter d’une dette financière colossale»

Vedhav Ramparsad

Vedhav Ramparsad, 21 ans, assure qu’il accomplira son devoir en tant que jeune citoyen et nouvel électeur lors des prochaines législatives. Toutefois, il se dit inquiet par rapport à l’avenir des jeunes à cause des dettes qui reposent sur les générations futures. « En tant que jeune, j’aimerais avoir un travail tout en vivant dans un environnement sain, mais aussi être assuré que notre génération ne va pas hériter d’une dette financière colossale. Cependant, personnellement, je trouve que ces aspects sont de plus en plus mis de côté pour le maintien du pouvoir et c’est chagrinant. » À quelques jours des élections, d’autant plus important pour les nouveaux électeurs, il nous fait part de son état d’esprit par rapport aux promesses de la campagne. « De jour en jour, des promesses sont faites, afin de surenchérir, sans que les aspects pratiques de ces mesures soient pris en considération. Il est important de faire ressortir que si la croissance économique ne dépasse pas la barre de 5 %, le déficit budgétaire va s’accroître. Ce déficit va continuer si les mesures telles que la hausse de la pension et d’autres allocations sont mises en place », argumente-t-il.

 

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