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Sweetie Ramlagun-Law : «Cette descente m’a traumatisée»

La styliste dit ne pas comprendre quel lien il pourrait y avoir entre l’enquête sur Lalldhun Bissonauth et elle.

La CID de Pamplemousses recherchait un enregistrement de vidéosurveillance appartenant à Lalldhun Bissonauth, propriétaire d’une pharmacie à Triolet qui fait l’objet d’allégations de trafic de psychotropes et de séquestration.

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Expérience traumatisante, mercredi, pour Khoosma Devi Ramlagun-Law Hing Choy, appelée Sweetie. Cette Fashion Designer de 42 ans regagnait son domicile, situé chemin Vingt-Pieds à Péreybère, quand elle est tombée sur un important dispositif policier mis en place par des enquêteurs de la Criminal Investigation Division (CID) de Pamplemousses venus perquisitionner sa maison. 

« Enn kou enn motosiklet double mwa vinn aret kot mo portay avek enn loto grena inn park derier mo loto. Enn lekip galoup lor mo portay, enn madam ris mo ‘gate’. Monn tini avek zot, monn pran mo doberman, mo ti panse dimoun pe vinn atak mwa », raconte-t-elle au Défi Quotidien.  À ce moment, se sentant en danger, elle ignore qu’elle a affaire à des policiers en civil. Mais peu de temps après, ces inconnus déclinent leur identité : « Zot dir mwa lapolis sa ! » 

Déclarant qu’elle n’a rien à se reprocher, paniquée et déboussolée, Sweetie Ramlagun éclate en sanglots. Elle prend son chien, court se réfugier dans sa demeure et verrouille les portes. C’est à travers une fenêtre qu’elle communique avec les policiers regroupés à l’extérieur. « Zot inn montre mwa enn ‘warrant’ ki koz lor ‘drug’ e bann dokiman. » Ils réclament à effectuer une fouille dans la maison. 

Deux DVR appartenant à son défunt époux

Toujours en larmes, la quadragénaire contacte ses avocats, Kevin Lukeeram et Yuvir Bandhu. Finalement, trois policiers entrent et entament la perquisition. « Zot inn fouy trankilma. Ils ont trouvé deux DVR qui appartenaient à mon défunt époux. » Les policiers sécurisent ces disques durs et embarquent la propriétaire des lieux dans leur véhicule. Direction le poste de police de Pamplemousses où elle est interrogée. Vers 21 h 30, elle est autorisée à rentrer chez elle. 

« Seki monn viv li pa fasil. Mo per pou rant mo lakaz aster. Deza mo papa fek desede, mo deza dan enn trauma, aster zot fer mwa retromatize. e », confie Sweetie Ramlagun, ajoutant qu’elle n’a jamais été liée de près ou de loin à aucune activité illégale. « Mo enn dimoun drwat. Mo pa konpran zafer ladrog ditou », assure la créatrice de mode.

Séquestration dans une pharmacie

Si la CID de Pamplemousses a débarqué chez elle, c’est dans le cadre d’une enquête sur des allégations de séquestration dans une pharmacie à Triolet en février 2022. Une pharmacienne avait accusé Lalldhun Bissonauth et Madhoo Bissonauth de l’avoir séquestrée pour l’obliger à retirer une plainte concernant la vente non autorisée de psychotropes et à reprendre le registre de la pharmacie auprès de la police. 

Lors de la descente chez Sweetie Ramlagun, les enquêteurs recherchaient un DVR installé à l’époque dans cette pharmacie et contenant des images de vidéosurveillance. Au cours de son interrogatoire, la Fashion Designer a soutenu ne pas avoir connaissance de cette affaire et que les DVR saisis à son domicile étaient à son mari, Ah Fat Law Hing Choy, l’ancien trésorier du Parti travailliste décédé en 2019. « Les enquêteurs m’ont dit qu’ils cherchaient chez moi un DVR appartenant à la famille Bissonauth. Mo bien pros avek fami Bissonauth. Mo pa kone si se relatif. Mo pa tro konpran », explique-t-elle. 

Les DVR ont été mis sous scellés et seront analysés par les experts de l’Information Technology Unit de la police.
 

 

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