L’appel pour une révision à la baisse du prix des carburants a fait l’unanimité dans Le Grand Journal de Radio Plus animé par Jean-Luc Emile. Il avait invité sur son plateau le député du Parti travailliste Osman Mahomed, Pamela Leste, spécialiste du dossier énergétique chez BDO et Bhimraj Sunnassee, président de la Petrol Retailers Association.
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Tous les invités ont été unanimes à reconnaître que ce sont les charges fiscales imposées par le gouvernement sur les produits pétroliers, dont l’Excise Duty, le Build Mauritius Fund et autres contributions, qui alourdissent énormément les prix à la pompe.
Comme l’a fait ressortir Pamela Leste, sur chaque Rs 1 000 d’essence, un peu plus de Rs 400 représentent les différentes taxes et contributions. « Tout cela a des répercussions sur l’économie », a-t-elle déclaré, expliquant que l’effet sur les ménages est immédiat.
« Tous les salariés n’ont pas le même salaire et ils paient le même prix à la pompe. La récente augmentation des prix des carburants aura des répercussions sur le budget familial. »
Osman Mahomed a parlé de hausse de prix historique. « C’est la première fois qu’il y a une différence de Rs 32,50 entre le prix de l’essence vendu à la pompe et le prix CIF soit Rs 19,50 », a-t-il souligné.
De son côté, Bhimraj Sunnassee a déploré le fait que les gérants des stations-services paient doublement la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les produits pétroliers. « Quand on achète du carburant, la TVA nous est imposée au départ même. Sans compter le fait que 1 % de ces produits se perd à travers l’évaporation, ce qui représente pour nous une perte sèche. Secundo, quand les clients paient par carte bancaire, la banque nous impose le paiement d’une commission en sus de la TVA. Donc on paie doublement la TVA sur le même produit », s’insurge-t-il. Il a émis le souhait que les autorités prennent des mesures.
Intervenant également durant l’émission, Raj Dahlia, directeur de la State Trading Corporation (STC), justifie les récentes augmentations de prix des produits pétroliers en arguant qu’elles endigueront les pertes subies par le Price Stabilization Account et ce, malgré la hausse de prix en décembre 20l7.
Il explique que les prévisions faites par une institution internationale estiment que dans les mois à venir, la STC subira des pertes sur les prochaines cargaisons de pétrole : des pertes de Rs 93 millions sur une cargaison qui rentre ce vendredi 18 mai et Rs 97 millions sur celle du 29 juin prochain.
L’ancien ministre de l’Énergie, Swaley Kasenally, a, lui, parlé de surcharge déraisonnable sur les produits pétroliers. « Le problème reste entier car les changements au niveau de la structure des prix établie par la STC est toujours à l’avantage du gouvernement et non des consommateurs. Ce n’est pas possible qu’il y ait une structure de prix où le prix à la pompe est 170 % supérieur au prix d’importation. » Il a émis le souhait que le gouvernement revoie à la baisse les prix des produits pétroliers car cela favorisera la relance économique.
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