La veuve de Babal Joomun, l’une des victimes de la rue Gorah-Issac, veut que la lumière soit faite autour de ce drame.
Qu’est-ce qui vous a poussée à saisir le CCID 19 ans après le triple assassinat ?
L’enquête n’a jamais été close, mais personne n’a fait son devoir, en rappelant à la police que le cerveau du crime est toujours en liberté. Dix-neuf ans ou vingt-neuf ans, cela ne fait aucune différence. Ce qui est important, c’est que la vérité soit connue. Surtout pour mes filles et moi-même. Nous voulons avoir des réponses. L’État mauricien nous le doit bien. Je me suis tournée vers le CCID depuis avril.
Qui donc est le cerveau de cette affaire ?
Laissons la police faire son travail. Il y a beaucoup trop de politiciens qui sont mêlés à cette affaire. Ce qu’il faut se demander, c’est pourquoi, à deux reprises, l’enquête policière n’a pas abouti. Et pourquoi seuls les « chamchas » ont été condamnés. C’est clair que des pressions ont été exercées sur la police. Je n’ai jamais perdu espoir. Je ne veux que la vérité.
Peut-on avoir des détails sur votre plainte ?
Pas pour le moment. Je ne veux pas que des politiciens mettent cette enquête en péril, notamment en intimidant les policiers. De Grande-Bretagne, où je me trouve, je viens d’écouter les propos de Navin Ramgoolam sur le web. J’en suis dégoûtée. Sait-il au moins que Babal Joomun a été son activiste et qu’il a été tué à cause de lui ? Qu’a-t-il fait pour connaître la vérité autour de ce drame ?
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