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Suspendu d’Air Mauritius puis blanchi : Mike Seetaramadoo revient par la grande porte

« Je suis enchanté d’être de retour. Je voudrais dire merci à l’équipe pour avoir gardé la forteresse durant ces derniers mois. » Propos de Mike Seetaramadoo à ses collègues d’Air Mauritius dans un mail expédié le mardi 14 février.

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Il retourne ainsi par la très grande porte. Suspendu en novembre pour avoir fait preuve d’insubordination et avoir pris des décisions importantes sans informer Megh Pillay, alors Chief Executive Officer d’Air Mauritius, Mike Seetaramadoo revient avec davantage de responsabilités. Cela après avoir été blanchi par le comité disciplinaire institué pour se pencher sur son cas. Dans son rapport, le comité présidé par Sanjeev Ghurburrun, assisté d’Irshad Laulloo, indique que « la charge formulée à son encontre n’a pas été prouvée ».

Mike Seetaramadoo retrouve son titre d’Executive Vice President du département commercial et cargo. De plus, il est désormais aussi responsable du département des ressources humaines. Les recrutements, sanctions et suspensions devront passer par lui. Ce faisant, il se hisse tout en haut de la hiérarchie. « Après l’Officer-in-Charge Raja Buton, on peut dire que c’est Mike Seetaramadoo qui détient le plus de pouvoirs », commente un membre du conseil d’administration.

« Nous avons beaucoup de défis et d’opportunités devant nous. Ma priorité sera de délivrer les résultats attendus », écrit Mike Seetaramadoo dans son courriel. Il a repris la route du Paille-en-Queue Court mardi matin, quelques jours après que le comité disciplinaire a soumis son rapport. Celui-ci s’était réuni le 2 février, sans convoquer Megh Pillay qui avait déposé l’accusation.

Au début, le comité devait se réunir le 10 novembre. Pratiquement à la même heure, le contrat de Megh Pillay a été révoqué. Alors que tout était prêt pour la réunion, le vendredi 25 novembre 2016, le Senior Counsel André Robert, président du comité disciplinaire, claque la porte. Me Désiré Basset, Senior Counsel et représentant légal d’Air Mauritius, lui emboîte le pas pour protester contre la désignation des assesseurs et soutenir le président du comité disciplinaire.

Depuis fin novembre, Air Mauritius recherchait un homme de loi pour présider ledit comité pour statuer sur le cas Mike Seetaramadoo. Fin janvier, le choix se porte sur Me Sanjiv Ghurburrun, précédemment choisi pour être l’un des deux assesseurs de Me Robert.

Jack Bizlall déplore le retour de Mike Seetaramadoo. « Il ne peut fuir ses responsabilités. Un procès légal devrait être intenté à Mike Seetaramadoo. Le ministre des Finances doit désigner un inspecteur pour établir un rapport, dans l’intérêt des actionnaires de la compagnie », indiquait le syndicaliste sur Radio Plus.

Au niveau des petits actionnaires, la réaction de la Listed Companies Minority Shareholders Association est mitigée. « C’est au gouvernement de voir si cela renforce sa crédibilité, l’image de bonne gouvernance qu’il veut projeter et la transparence. Si tel est le cas, je souhaite bonne chance au gouvernement, à Air Mauritius et Mike Seetaramadoo », a déclaré Raj Ramlugun, secrétaire de l’association.

Du côté de Mike Seetaramadoo et de son avocat Me Maneesh Gobin, on préfère ne pas commenter.

 

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