A Surinam: une veuve et ses enfants terrorisés par sa belle-famille

Son mari ayant été emporté par une maladie, sa belle-famille ne veut plus d’elle dans son milieu. Quitte à employer la manière forte pour qu’elle évacue la maison conjugale. Son mari est décédé le 3 janvier 2014 après sept mois passés sur un lit de l’hôpital de Rose-Belle. Depuis, Aruna Goberdhun Chifonne, 43 ans, dit vivre un véritable calvaire entre les mains de la famille de son défunt époux. « Ma belle-mère fait tout son possible pour que je quitte la maison dont une partie appartenait à mon mari. Elle a fait venir un de ses petits-enfants pour habiter avec elle. Tous les jours, ces personnes s’acharnent à me pourrir la vie, c’est un véritable enfer. Ils m’injurient, me traitent de tous les noms, menacent de me rouer de coups. Ils m’ont même menacée de mort. Ils veulent que je parte avec mes deux enfants. Mais où vais-je aller? Je n’ai personne pour m’accueillir. Je n’ai pas suffisamment de ressources pour m’offrir une maison aussi rapidement», déclare-t-elle à notre rédaction. Elle précise que la maison que lui dispute sa belle-famille est située Chemin La Chapelle, Tamil Temple Road, Surinam. « La maison coule comme une passoire, puisqu’elle est constituée en partie sous tôles. Mon défunt époux avait commencé à remplacer la tôle par du béton. Hélas, il n’a eu le temps que de compléter une seule chambre avant de trépasser. J’ai voulu terminer le travail laissé inachevé par mon mari, mais voilà que ma belle-famille veut carrément m’évincer de la demeure familiale… »

Réfufiée chez sa soeur

« Mes enfants – ma fille est âgée de 15 ans et mon fils est âgé de 8 ans - sont terrorisés comme moi. Ils ne sont pas allés à l’école pendant plusieurs jours. Le petit-fils de ma belle-mère, un homme d’une trentaine d’années, qui a une taille imposante, a déjà voulu s’en prendre à mes enfants», relate Aruna. Inquiète pour leur sécurité, elle a pris ses enfants et s’est réfugiée chez sa soeur cadette. Hélas, cette dernière est elle-même locataire. Elle vit avec son mari et leurs trois enfants dans deux minuscules pièces. «Je voudrais bien accueillir ma soeur aînée chez moi. Malheureusement, je n’ai pas suffisamment de place pour l’héberger», déclare la cadette. Aruna a vécu avec son regretté époux durant une quinzaine d’années à Chemin La Chapelle. Même si la maison est mal en point, elle est attachée à l’endroit et aux souvenirs de son mari. « C’est très difficile pour moi de tout plaquer et partir comme cela. Toutefois, pour la sécurité de mes enfants, je dois me résoudre à partir.» La veuve cherche donc une maison à louer à un prix raisonnable. Le plus vite elle trouvera cette maison, le plus tôt la sécurité de sa petite famille sera assurée. Entre-temps, elle a cherché la protection de la police pour rentrer chez elle.